Coup de filet dans le milieu djihadiste tchétchène
La police a procédé, ce lundi matin, à seize interpellations et à une vingtaine de perquisitions. Deux groupes – l’un basé à Ostende, l’autre à Louvain – ont été démantelés.

La police a procédé lundi matin à l’interpellation de seize personnes lors d’une vaste opération dirigée contre le milieu djihadiste tchétchène. Au total, 21 perquisitions ont été effectuées, dont dix à Ostende, cinq à Louvain, deux à Bredene, deux à Anvers, une à Jabbeke et une à Namur.
La police a procédé à de nombreuses saisies et a donc embarqué seize personnes qui, pour appartenir à deux groupes distincts – l’un était dans le collimateur d’un juge d’instruction « terrorisme » de la section Anvers-Malines, l’autre faisait l’objet d’une enquête dirigée par un magistrat de Flandre occidentale –, n’en étaient pas moins en contact régulier : c’est la raison pour laquelle la police avait jugé prudent d’exécuter simultanément les mandats de perquisition.
Filière d’acheminement vers la Syrie
L’un de ces deux groupes était basé sur la côte (Ostende et Bredene), l’autre dans la région de Louvain. Le premier était surveillé depuis la mi-février, quand la police s’était intéressée à un Ostendais revenu blessé de Syrie où il était parti faire le djihad. L’enquête le concernant avait rapidement montré qu’il gravitait autour d’un groupe dont d’autres membres se trouvaient manifestement en Syrie, certains d’entre eux combattant dans la région d’Alep. Le groupe avait, selon toute évidence, créé une filière acheminant des combattants vers la Syrie, au nombre desquels des Tchétchènes formés militairement et aguerris en Afghanistan et en Tchétchénie.
S’agissant du groupe de Louvain – majoritairement constitué de Tchétchènes, lui aussi –, il faisait l’objet d’une enquête depuis le 23 janvier : il s’agissait de vérifier l’éventuelle implication de quatre d’entre eux dans la préparation d’un attentat en Belgique. Au cours de l’enquête, explique le parquet fédéral, un cinquième Tchétchène résidant à Namur a attiré l’attention. Le sixième suspect dans ce volet de l’affaire « est un Belge des alentours de Louvain qui s’est probablement joint au djihad en Syrie ou en Irak ».
Les deux groupes utilisaient l’application mobile de messagerie Whatsapp : leurs échanges ont été interceptés grâce à une collaboration étroite avec les autorités américaines.
Charles Michel satisfait
Le Premier ministre Charles Michel a salué « le travail acharné des services de police et de justice (…) qui ont, une fois encore, démontré la pleine mobilisation et l’entière détermination des autorités à combattre sans relâche le terrorisme ». Il a rappelé à cette occasion les douze mesures adoptées par le gouvernement, après l’action antiterroriste de Verviers, pour lutter contre le terrorisme et le radicalisme. Lors du dernier contrôle budgétaire de mars 2015, le gouvernement avait mobilisé une enveloppe complémentaire de 200 millions d’euros pour renforcer la sécurité du pays.
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