Le déluge de Philippe Forest
Des propos superbement balancés sur la dévastation

Il ne commence à pleuvoir vraiment, « sans discontinuer », qu’aux trois quarts du livre. Le nouveau roman de Philippe Forest, Crue, raconte bien un déluge, annoncé plus tôt, mais ne se limite pas à décrire les effets dévastateurs, et tragiquement beaux, de l’eau envahissant la ville où s’est installé le narrateur. De cette ville, nous ne saurons pas grand-chose : il y a vécu longtemps, l’avait quittée, y est revenu, et elle est « l’une des plus grandes et vieilles villes d’Europe ». Laquelle ? Peu importe, à chacun de l’imaginer. « Ce que je vais en dire vaudrait aussi bien pour n’importe laquelle. » De la même manière, le narrateur ne se considère pas comme un personnage privilégié de cette histoire qui fut vécue par beaucoup d’autres.

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