Les femmes savantes Une épure sur un plateau dépouillé

Frédéric Dussenne revient à Molière et à ses Femmes savantes , l’un des axes fertiles de ses mises en scène depuis son fameux double diptyque moliéresque de 1995. A la veille de fêter les 20 ans de sa compagnie L’Acteur et l’Ecrit, il l’associe ici à deux autres structures, la Servante (Philippe Sireuil) et Théâtre en Liberté (le collectif créé par Daniel Scahaise).

Avec son équipe – Vincent Bresmal à la scénographie, Renaud Ceulemans à la lumière et Romain Delhoux aux costumes –, Frédéric Dussenne va à l’essentiel, ne s’embarrasse d’aucun effet sonore ou visuel : le verbe d’abord, sobre, très sobre, un rien inquiétant dans la sagesse scolaire des premières scènes. Mais patience… Subtilement, l’alexandrin fait entendre sa multiplicité des sens, prend nerf et chair, les rires vont devenir plus incisifs, la violence aussi, et l’émotion, discrète, va surgir çà et là.