Le Ceta et l’épuisement du néolibéralisme
L’actualité de la semaine nous montre une fois encore combien le politique est devenu davantage un gestionnaire qu’un leader porteur d’un projet de société. Il est temps de délaisser la technocratie.

Le Ceta a monopolisé l’attention médiatique pendant plus d’une semaine, divisant la population entre ceux qui sont pour son adoption et ceux qui sont contre. Pourtant, si le Parlement wallon a fait un travail d’analyse minutieux, quels sont les citoyens qui ont lu les textes ? Cela ne rend pas leur prise de position illégitime. Un tel débat ne peut être restreint aux quelques experts capables de se prononcer en connaissance de cause. Son enjeu ne se limite pas au libellé de l’une ou l’autre clause à propos des normes alimentaires, de la protection des services publics ou de la constitution d’un tribunal d’arbitrage. Ce débat est avant tout l’expression de l’aspiration des citoyens à pouvoir rediscuter de notre modèle de société et de leur volonté à remettre en cause le projet politique dont les traités de libre-échange sont l’une des pierres angulaires.

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