«Eviter une situation qui se répercuterait sur nos patientes»

Vous suspendez le boycott de cette convention. Pourtant, vous parliez de « conditions infamantes » contenues dans ce texte. Nous n’appelons pas à la signature de la convention, chaque service et chaque clinique du sein décideront individuellement d’y adhérer ou non. Mais nous disons que le nouveau texte est acceptable et qu’il est entouré de garanties qui nous semblent suffisantes. La ministre est descendue dans l’arène des négociations, avec l’Inami et l’Absym. Toutes les parties autour de la table étaient bien conscientes qu’une solution devrait être trouvée dans un contexte budgétairement difficile. La ministre a été particulièrement attentive et sensible à quelques soucis justifiés vis-à-vis de cette convention, que nous avions de grosses difficultés à approuver en l’état. De notre côté, il était clair aussi que nous voulions éviter une situation qui risquait de se répercuter sur nos patientes. Mais qu’est-ce qui a vraiment changé ? Nous avons entendu des engagements sincères et des réponses claires de la ministre et de Jo De Cock, le patron de l’Inami. Ils nous ont garanti qu’une telle convention très particulière vis-à-vis d’un acte chirurgical ne constitue pas un précédent mais restera une mesure exceptionnelle. Certaines ambiguïtés ont été éclaircies. Ils nous ont promis qu’une revalorisation du prix de l’assistance opératoire, indispensable à ce type d’opération très complexe, sera examinée très rapidement. Nous avons aussi reçu la garantie que cette convention sera réexaminée avec nous d’ici un an. En outre, dans le cas d’une nécessité absolue d’une seconde opération, l’accord du Collège des Médecins-Directeurs pourra être donné de manière rétroactive. Ceci était indispensable pour certaines situations chirurgicales difficiles. Nous avons aussi obtenu que le reste des gestes de chirurgie réparatrice et de microchirurgie obtienne aussi des honoraires qui soient justes et équitables. Nous n’avons pas obtenu tout ce que nous avons demandé, mais nous avons le sentiment d’avoir été écoutés et respectés. Notre boycott au texte ne se justifie donc plus. Mais nous restons évidemment vigilants…

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