Uros Spajic: «J’aimerais bien rester à Anderlecht au-delà de cette saison»

De retour après une grosse entorse à la cheville encourue avant le déplacement à Mayence, Uros Spajic a rejoué face à Ostende lors du dernier match avant la trêve internationale. Désormais à 100%, il espère revenir dans le onze qu’il avait quitté en tant qu’arrière droit, mais en tant que défenseur central cette fois, là où il pourra montrer toutes ses qualités. Bien dans sa peau et dans son environnement au Sporting, il rêve d’un jour découvrir la Premier League, un championnat qui colle à ses qualités. Uros Spajic, vous revenez dans le coup après votre blessure. Comment allez-vous et comment se fait-il que votre absence ait duré si longtemps alors qu’on ne parlait d’abord que de quelques jours? Tout va bien, mon retour contre Ostende s’est bien passé. Cela a pris du temps parce que ma cheville avait vraiment doublé de volume et l’hématome était énorme. C’était une grosse entorse encourue à l’entraînement avant le match à Mayence. Il fallait du temps pour que tout se résorbe. Pourtant, si j’en avais été capable, je serais revenu plus vite, mais là c’était impossible. Parler de quelques jours était utopique. Vos difficultés à Toulouse ont commencé avec un retour de blessure trop précoce. C’est cette expérience qui vous a fait attendre? Oui et non. Comme je pensais pouvoir reprendre plus vite et qu’on joue tous les trois jours, j’essayais toujours de revenir, mais quand ça ne va pas, ça ne sert à rien de forcer. On a donc décidé, avec le docteur, de prendre le temps que je sois bien à 100%. De toute façon, je ne savais pas m’entraîner donc c’était impossible de pouvoir jouer. Après des débuts réussis, à un poste nouveau pour vous, quel bilan tirez-vous depuis votre arrivée en Belgique? Je suis très content de tout ce que je découvre: le club, mes équipiers, l’ambiance. Comme je l’ai déjà dit, c’est un très bon club, très bien organisé. La blessure, cela fait partie du foot et j’espère que ce sera très vite oublié. Vous étiez venu en Belgique pour changer d’air et pour trouver un nouvel environnement. C’est ce que vous avez trouvé? Oui, j’avais besoin de cet environnement, de la pression inhérente à un club comme Anderlecht. Quand je jouais à l’Étoile Rouge de Belgrade, on jouait pour le titre et il y avait toujours de la pression. Ça me manquait un peu. C’est ça qui me plaît ici, devoir se battre pour le titre, gagner chaque match. C’est important pour la motivation et la progression. Il n’y avait pas de pression à Toulouse? C’est un club stable, qui est content d’être en milieu de classement en France. C’est quelque chose que tu ne peux pas changer. Certes, cette année, tout va bien là-bas, mais ça arrive une fois tous les cinq ans. Ce n’est pas un club avec une aussi grosse ambition qu’ici à Anderlecht, qui doit toujours être au top, qui joue chaque année l’Europe et pour lequel c’est une catastrophe de ne pas être champion deux années de suite. C’est cette pression que j’aime. Cela vous donne envie de prolonger votre aventure à Anderlecht au-delà de cette saison? J’aimerais bien oui, mais on verra. Il est encore très tôt dans la saison et le plus important est de jouer et de progresser. Vous parliez de pression à Anderlecht, mais cela amène aussi pas mal de critiques dès que ça va moins bien. Il faut les accepter quand les résultats ou la manière sont moins bons. Mais cela doit servir à aller de l’avant et à améliorer ce qui ne va pas. On a eu des difficultés lors de matches face à des adversaires plus petits et on doit tout faire pour que ça n’arrive plus. On a vu que dès qu’on lâche un peu, on est en difficulté et ça ne doit plus arriver. Après, il faut se dire qu’alors qu’on n’est pas encore à 100% de nos capacités, on est deuxième en Belgique et en tête en Europa League. Ce n’est pas si mal, même si on est capable de faire mieux. Il ne faut pas non plus oublier qu’il y a eu beaucoup de changements cet été et pas mal de blessés aussi. Et puis, aujourd’hui, toutes les équipes savent défendre et elles sont prêtes physiquement. Quand elles pensent surtout à défendre, c’est plus compliqué pour nous. Dimanche, vous jouerez face au leader de Zulte Waregem. Cela vous convient davantage? Quel type de match attendez-vous? Zulte est forcément en confiance et a pu préparer ce match correctement puisqu’il n’y a pas trop d’internationaux là-bas, contrairement à nous qui avons parfois travaillé avec un groupe très restreint. De plus, avec cinq points d’avance en tête du championnat, il n’y aura pas de pression sur notre adversaire, qui va probablement nous laisser le ballon et nous attendre pour partir en contre, même s’il jouera à domicile. Mais on a beaucoup de matches en décembre et c’est donc important d’aborder ce mois avec de la confiance et de prendre un maximum de points d’ici là. Même si ceux-ci seront ensuite divisés par deux avant les playoffs 1? Pour moi, l’objectif, c’est d’être déjà leader avant les playoffs car ce n’est pas la même chose de les débuter en tête, même avec un ou deux points d’avance, que de directement devoir chasser la concurrence. On ne doit pas se dire que ce n’est pas grave d’en perdre sous prétexte qu’on divisera les points ensuite. Après avoir dépanné au poste de back droit, vous espérez rejouer à votre vraie place, dans l’axe? Oui, je l’espère, mais on verra ce que le coach décide. Avec les nombreux absents pendant la trêve internationale, on n’a pas encore su faire réellement de la tactique. On verra dans les jours à venir, mais c’est sûr que j’aimerais retrouver ma place. Malgré tout, vous avez bien presté à droite… C’est vrai. Ma première réaction quand le coach m’avait parlé de cette possibilité était «Tiens, ça va être intéressant…». Je n’y avais jamais joué et je suis surpris d’y avoir bien presté. Sans jouer avec Anderlecht, votre compatriote Obradovic a été appelé en sélection nationale. Après l’avoir découverte du temps de Toulouse, vous y pensez? Oui et je pense que sans ma blessure, j’aurais été appelé lors de cette trêve. J’ai été en contact avec le sélectionneur, mais là, je ne pouvais pas tenir ma place, je n’étais pas prêt. Mais je ne suis pas inquiet pour la suite, je sais que ça va revenir quand je rejouerai avec Anderlecht. Je n’ai que 23 ans et j’ai le temps. Et puis, d’ici au mois de mars, j’ai le temps de revenir dans le parcours pour être appelé. Ce serait top d’y aller avec Ivan. Outre l’équipe nationale, quelle est votre ambition à long terme? J’aimerais jouer en Premier League, qui est pour moi le meilleur championnat du monde. C’est un championnat extraordinaire et je pense que mon style correspond au jeu anglais, peut-être pas encore pleinement aujourd’hui, mais j’y travaille petit à petit. Mais avant de penser à ça, je dois m’imposer et réussir ici à Anderlecht.

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