Erdogan peut-il vraiment ouvrir ses frontières vers l’Europe?
Le président turc n’a pas apprécié le vote du Parlement européen appelant à geler les négociations d’adhésion avec son pays. Il menace de riposter en laissant passer les migrants.

A ceux qui accusaient l’Union européenne de s’être assujettie au « chantage » d’Ankara en concluant, en mars, un pacte sur les réfugiés, Recep Tayyip Erdogan vient de donner raison, dans un style qui lui est propre. « Vous avez hurlé quand 50.000 réfugiés sont arrivés à Kapikule (poste-frontière turco-bulgare, à deux pas de la Grèce, NDLR). Mais écoutez-moi bien, a lancé le président turc au lendemain d’un vote du Parlement européen demandant le gel des négociations de son pays à l’UE. Si vous allez plus loin, ces frontières s’ouvriront, mettez-vous ça dans la tête ! » La veille, son Premier ministre, Binali Yildirim, avait agité la menace en des termes à peine moins abrupts : « Que se passera-t-il sans la Turquie ? Les réfugiés qui fuient la guerre au Moyen-Orient inonderont l’Europe et (les Européens) auront de gros problèmes. »
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De toute façon, si un référendum était organisé et qu'il devait pencher du côté opposé aux souhaits de Monsieur Erdogan, il aurait tôt fait de faire revoter après avoir invité ses concitoyens à mieux réfléchir ainsi qu'il en a été aux dernières élections législatives. En Turquie aujourd'hui, une élection n'est plus que le "cache sexe" (Voir Mr Lutgen pour la définition) du pouvoir absolu du "guide suprême".