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Les ventes de mobile-homes se portent très bien

Le signe d’un engouement certain pour les modes de vie nomades.

Temps de lecture: 3 min

La liberté. Partir où on veut, quand on veut. Un luxe qu’offre le motor-home, parfois aussi appelé mobile-home en Belgique. Un moyen de transport qui séduit de plus en plus de Belges candidats à l’évasion, comme en atteste le nombre d’immatriculations de 2014.

« Pour les néophytes, un motor-home est un logement posé sur un châssis-cabine. Un mobile-home est une caravane résidentielle qui peut être déplacée. Avec 10.089 véhicules immatriculés, l’augmentation a été de 8,6 % l’an dernier pour les motor-homes, commente Christian Geûens, secrétaire général de la Belgian Caravan-Camping and Motorhome Association (BCCMA). La DIV a enregistré 2.888 immatriculations de motor-homes neufs, soit une croissance de 9,6 %. Avec 7.201 unités, la hausse des immatriculations de modèles d’occasion est de 8,2 %. C’est donc très positif pour le secteur qui était en stagnation depuis le début de la crise économique en 2008. Pour les trois premiers mois de 2015, la tendance est également très bonne avec 2.539 immatriculations au total. »

La raison d’un tel engouement pour ce mode de vie est tout simple, selon Christian Geûens. « Pour les propriétaires, c’est la liberté totale. Ils font ce qu’ils veulent. Ils n’ont pas la moindre contrainte. C’est l’antithèse des vacances organisées en club car, en motor-home, on a l’initiative de tout. On gère soi-même son voyage. Si demain, je décide de partir en Bretagne mais qu’il pleut, je plie bagage et je descends à Bordeaux ou en Aquitaine. »

Budget important

Selon la BCCMA, on se lance dans l’acquisition d’une maison mobile aux alentours de 55 ans. « Ca représente un budget important, explique le secrétaire général. L’entrée de gamme est située entre 40 et 45.000 euros. Si on souhaite un équipement standard avec douche, WC, frigo, micro-ondes et télévision, il faut compter entre 65 et 70.000 euros. Les plus sophistiqués peuvent même atteindre les 300.000 euros. Il faut donc jouir d’une bonne situation ou avoir pu économiser quelques années pour pouvoir se faire plaisir. » Pour être sûr de ne pas regretter d’avoir cassé sa tirelire, Christian Geûens dispense donc un petit conseil. « Pour une première expérience, il faut opter pour une location. En pleine saison, les prix tournent autour de 1.200 euros la semaine pour un véhicule de bonne qualité. En basse saison, il est même possible d’en trouver un à 800 euros. Ca permet de se faire une idée. »

Une fois convaincu, il ne reste plus au nomade en puissance qu’à configurer son futur jouet. « Trois marques fournissent des châssis-cabines, poursuit le responsable de la BCCMA. Le leader est Fiat suivi de Mercedes et Renault. » Quid ensuite de l’essentiel, le logement ? « Sa construction prend entre cinq et six mois. Il est totalement personnalisable : couleur, tissus, équipement, etc. Six groupes se partagent le marché qui est dominé par Trigano qui possède à lui seul une dizaine de marques. Viennent ensuite deux Italiens et trois Allemands. »

Si la liberté séduit autant, comment dès lors expliquer que tant d’immatriculations concernent des motor-homes d’occasion ? Les déçus seraient-ils également très nombreux ? « Pas du tout, justifie Christian Geûens. Les modèles d’occasion sont souvent des entrées de gamme que les propriétaires revendent pour s’offrir un modèle de standing supérieur ou équipé de la technologie dernier cri. Parfois aussi, ils appartiennent à des personnes âgées qui les cèdent à un autre membre de la famille qui doit le réimmatriculer. » Le prix de la liberté...

 

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