Grandeur et chute d’une duchesse
« Powder Her Face » opéra d’un gamin de 24 ans, créé en 1995 à Londres est enfin joué à Bruxelles après une dizaine de productions de par le monde.

Powder Her Face de Thomas Adès fascine toujours : par sa structure musicale, kaléidoscopique, multipliant citations, inspirations de tous styles, par la forme du livret (Philip Henscher), puzzle biographique en flash-back, et par son histoire, cynique, sordide, la vraie vie de la duchesse d’Argyll (1912-1993). Icône médiatique, riche et belle, mais aussi mangeuse d’hommes, épouse du duc d’Argyll, peu reluisant, mais qui exigea le divorce aux révélations de la sulfureuse réputation de sa femme. On ne transgresse pas impunément les normes sociales en ce temps-là, surtout quand on est du sexe féminin. Le premier acte épingle les faits d’armes (sexuels) de la duchesse, mais aussi ses manques pathétiques : « Rassasiez-moi peu importe avec quoi, mais venez, venez », jusqu’à ces fameux polaroïds montrant une fellation à un homme dont la tête est invisible, pièce à conviction du divorce. Le second acte débute avec le procès et évoque la descente aux enfers, la ruine, la solitude.

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