Fillon: la droite suspendue au choix de son candidat
François Fillon veut encore poursuivre sa campagne. Mais toute la droite ne parle que de son remplacement. Ses adversaires accélèrent tous la cadence.


Depuis Paris
Le programme est présenté par son équipe comme un « agenda provisoire ». Mais le planning de François Fillon pour la semaine prochaine est déjà bel et bien rempli. Mardi ? Un déplacement dans l’Aube, terre (tiens tiens !) de François Baroin, l’un des plans B pressenti pour prendre le relais en cas de renoncement. Mercredi ? Une visite à Juvisy-sur-Orge, dans l’Essonne, en région parisienne. Jeudi ? Un rendez-vous dans la Vienne, chez l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Et du samedi 11 au lundi 13 février ? Un voyage sur l’île de la Réunion.

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)
Avec cette offre, profitez de :
-
L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction -
Le journal en version numérique -
Un confort de lecture avec publicité limitée
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.
Vous n’avez pas de compte ? Créez-le gratuitement ci-dessous :
S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
Nicolas Brimo pense "qu’il s’est auto-convaincu qu’il était honnête parce qu’il faisait comme les autres". C'est exactement ça. Fillon n'est certainement pas le seul a avoir bénéficié de ce système. Le Huffington Post titre "Des parlementaires changent soudain de collaborateurs"... Pour moi, la vraie question est de savoir pourquoi cette affaire est révélée maintenant et quelle en est la source. Nicolas Brimo sous-entend que cela ne vient pas du camp des adversaires de Fillon : «Les sarkozystes et les juppéistes nous auraient filé les infos avant la primaire si cela venait d’eux». Finalement c'est comme pour les présidentielles américaines. On sort les poubelles et tous les coups bas sont permis. Tout cela ne redore pas le blason de la classe politique à un moment où plus que jamais nous avons besoin du politique. La démocratie étant la primauté du politique sur l'économique au bénéfice du citoyen!
La défense de François Fillon est de plus en plus intenable. Non seulement son image de probité est simplement ruinée, mais les efforts qu'il demande aux Français apparaissent moins que jamais comme une programme, mais comme une provocation. Et si les Français ont heureusement rangé la guillotine au musée, nul doute qu'au couperet de l'élection, sa tête roulerait dans le panier. Et maintenant, il reste à la droite à désigner sans les 4,5 millions d'électeurs pour le remplacer. Et ce ne sera pas simple. Plus aucun ne fera l'affaire. On pourra probablement écrire en mai : "Comment la droite a perdu une élection imperdable"...