Les cafetiers soignent les clients qu’il leur reste

Midi vient de sonner. Autour du zinc du Centaurée, un café du centre de Soignies, un groupe d’amis refait déjà le monde depuis un petit moment. Sur les sous-bocks, de la pils uniquement. Ce n’est pas l’augmentation du prix de 1,4 à 1,8 cent par verre annoncée la semaine dernière par les plus grands brasseurs du pays qui va changer quelque chose aux habitudes de la petite bande. D’autant qu’Axelle, la patronne, ne l’a pas répercutée sur le prix de sa chope.

« Je vends toujours mon verre de 25 cl à 1,70 euro, annonce-t-elle fièrement sous le regard approbateur de ses clients. La pils, c’est ce que je vends essentiellement dans mon établissement. Je ne peux donc pas augmenter le prix à chaque fois que les brasseurs font grimper le prix du fût. En général, je le fais une fois sur deux et pas plus de 10 centimes. Je l’avais fait lors de l’augmentation de l’an dernier. »