Les seniors au travail: un échec
Réductions de charges sociales, prépensions de fin de carrière, hausse de l’âge légal : des chercheurs de l’UCL et l’Université de Gand doutent de l’efficacité des principales politiques d’emploi des seniors prises depuis 20 ans.


Maintenir les plus de 50 ans au travail pour préserver le financement de la Sécurité sociale. Telle est, depuis trente ans, l’obsession des gouvernements fédéraux successifs, qui ont mis en place des dispositifs pour tenter d’augmenter le taux d’emploi des travailleurs les plus âgés.
En prélude à une matinée d’études sur la question, Bart Cokx (Université de Gand), Muriel Dejemeppe (UCL) et Bruno Van Der Linden (UCL) ont tenté de mesurer l’impact sur le taux d’emploi des plus de 50 ans des batteries de mesures décidées ces dernières décennies. De leurs évaluations se dégage un message général : « Les mesures étudiées ont eu globalement un impact soit positif mais temporaire, soit faible, voire négligeable, sur l’emploi des groupes de population âgée qu’ils ont observés. »
Pas glorieux.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
Pourquoi imposer ? Laissons le choix au travailleurs : certains ont envie de travailler plus longtemps, d'autres moins ; sans parler de l'état de santé... Évidemment, il faut des compensations, tout cela est calculable et les intéressés pourront prendre leurs décisions au moment opportun. Faire confiance au peuple....
Mais posez-vous la bonne question, bon Dieu ! Pourquoi donc toutes ces mesures tendant à garder plus longtemps les seniors au travail, ne marchent-elles pas ou si peu ? Parce que, tout simplement, tout humainement, les gens, arrivés à un certain âge, aspirent à quitter le plus rapidement possible le monde du travail et à profiter un peu de la vie pendant les quelques années que l'espérance de vie -qui diminue au prorata de la dureté du labeur d'ailleurs- leur laisse envisager. Mais, re-bon Dieu !, quand donc comprendrez-vous que le monde du travail ne se résume pas au coût salarial ni à la performance, mais qu'il est constitué d'être humains qui doivent se soumettre toute leur vie durant aux injonctions oppressantes du marché (quel mot horrible!) du travail et du travail lui-même. Ils le quittent donc dès qu'ils le peuvent ou n'en peuvent plus. Ayez le courage, Messieurs les politiques, Messieurs les économistes, Messieurs les industriels, de revoir votre modèle et posez-vous la question fondamentale de la place l'homme dans votre système socio-économique, car manifestement votre idéologie libérale ne semble pas rencontrer les aspirations des travailleurs, quels que soient vos entourloupes et vos mensonges.