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Les futurs profs passeront un test de français

Dans le cadre de la réforme de la formation initiale des enseignants, le ministre Marcourt va imposer une épreuve en langue française. Elle prendra la forme d’un test indicatif pour les instits et les profs du secondaire inférieur mais d’un examen contraignant pour les profs du secondaire supérieur. L’objectif est formatif : inciter le futur enseignant à corriger ses lacunes dès que possible.

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Chef du service Société Temps de lecture: 4 min

Pour l’heure, l’idée tient en quelques lignes dans un projet de décret du ministre Marcourt. Elle signe pourtant le début d’une révolution à l’entrée de la formation initiale des enseignants : l’accès à ce cursus sera soumis à la présentation obligatoire d’une épreuve de maîtrise du français.« Une réforme de la formation initiale (lire ci-dessous), dont l’ambition est d’améliorer l’enseignement, doit nécessairement intégrer la thématique de la maîtrise de la langue. C’est une exigence et un prérequis fondamental dans l’appréhension et la transmission des savoirs », précise le ministre. « Sur papier, c’est une bonne idée, complètent Philippe Maystadt et Julien Nicaise, respectivement président et administrateur général de l’Ares (l’Académie qui fédère l’enseignement supérieur francophone). D’autant qu’on sait désormais, avec la médecine, que les résultats à ce type de test sont partiellement prédictifs de la réussite en fin de bac 1 » (lire ci-contre).

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12 Commentaires

  • Posté par Csakay Edmond-Emile, lundi 18 septembre 2017, 13:35

    Pour devenir instituteur-trice, au début des années septante, une sévère sélection s'opérait (dictée éliminatoire, synthèse d'une élocution, grammaire), test psycho-technique, test médical...s'ajoutant à la connaissance de la langue. L'élimination était féroce... Dès la première année (sur deux) des leçons cotées chaque semaine intervenant pour la réussite finale., des contrôles réguliers... Les pouvoirs feraient bien de s'en rappeler. De nos jours, n'importe qui peut suivre les cours et devenir enseignant(e).J'en connais beaucoup dans les nouveaux qui n'auraient JAMAIS pu non seulement s'inscrire, suivre les cours...car éliminés d'emblée. Et que dire de ceux qui n'ont aucun bagage culturel sérieux dû à leur cursus scolaire préalable. Enseigner c'est sérieux et même grave dans son importance. Beaucoup trop le deviennent par dépit d'autres études et avec le laxisme de la sélection à l'entrée de l'"Alma Mater". Sélectionnez, cela améliorera la qualité de l'enseignement. Et puis, ce n'est pas parce que on est diplômé que l'on est enseignant ("J'ai le même diplôme que vous !...) Bonifiez quelques bonnes années.

  • Posté par Jaspers Marie, mercredi 22 février 2017, 0:56

    Je suis prof de maths, j'ai fait partie d'une école de devoirs pendant 5 ans.J'ai relevé de nombreuses erreurs en maths que j'ai gentiment signalées aux institutrices concernées. Au lieu d'accepter d'en prendre conscience et de se corriger(j'admets que tout le monde peut se tromper), elles se sont plaintes à la responsable de l'école de devoirs parce que je les avais soi-disant critiquées !!!???.En conséquence,les élèves ont "appris" des notions erronées qui plus tard leur porteront préjudice.

  • Posté par Jaspers Marie, mercredi 22 février 2017, 0:16

    Ce qui est fondamental pour maintenir un niveau" décent "dans le secondaire,fondamental pour la réussite dans le supérieur, c' est la maîtrise, par les enseignants, des matières dispensées et non les cours de pédagogie! Si de tels changements devaient se produire, on se dirigerait, probablement, vers la création d'écoles privées (pour ceux qui pourraient se le permettre) ou vers l'exil vers l'enseignement néerlandophone qui est déjà en train de s'amorcer, mais encore une fois pour ceux qui ont les moyens de payer l'internat à leurs enfants, s'ils n'habitent pas à la frontière linguistique.Dans le JT de la RTBF du 05/02/17, il a été mentionné que 13 % d'élèves d'une école néerlandophone, à la frontière linguistique,étaient francophones et que le choix était la qualité!!!

  • Posté par Jaspers Marie, mardi 21 février 2017, 23:56

    Ce que je mentionne dans la contribution suivante est corroboré par les constats du rapport McKinsey : les études de régents et d'instituteurs sont rarement des premiers choix : ils font souvent suite à des passages ratés dans d'autres études supérieures. En outre, une réflexion que l'on entend souvent est : mon fils(ou ma fille) a raté telle ou telle étude supérieure mais il (elle) fera toujours bien les études d'instituteurs!!!!!!

  • Posté par Jaspers Marie, mardi 21 février 2017, 23:43

    Les chevauchements sont d'une absurdité incommensurable : pour être "bon prof" dans le secondaire, il est primordial de maîtriser les matières que l'on dispense. C'est une des qualités premières que relevaient les élèves dans les questionnaires qui leur ont été soumis par les organisateurs du Pacte. De tels chevauchements conduiraient à un nivellement par le bas sans précédent car il y a, en général, chez les élèves du secondaire,un choix hiérarchisé des études d'enseignants:d'abord l'Université, puis si on rate : le régendat, puis si on rate :les études d'instituteurs primaires, puis les études d'instituteurs maternels.Cependant, certains élèves lucides, sur leurs capacités, choisissent directement les études de niveau moyen ou faible. La preuve dans la contri 9.

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