Votre patron est le président d’une grande puissance mondiale, orgueilleux et susceptible, obsédé par son image, prompt à s’enflammer sur Twitter à la première contrariété, et vous cherchez un remède ? Suivez les recommandations des anciens conseillers en communication de Donald Trump ! Un, ne le laissez pas seul trop longtemps, car il a tendance à tourner en roue libre et écumer, à force de s’abreuver de télévision câblée. Deux, arrangez-vous pour déposer chaque jour sur son bureau des articles positifs, voire élogieux, pour tempérer l’impact d’une couverture médiatique globalement négative. « A chaque fois que le candidat Trump était agacé par une couverture injuste, le mieux était de lui montrer qu’il bénéficiait par ailleurs d’un traitement juste de la part de médias plus amicaux », confie à Politico l’ancien directeur de sa communication, Sam Nunberg, limogé par le milliardaire au début de sa campagne présidentielle.
Bien sûr, écrit la revue, tout cela est plus facile à dire qu’à faire : le 45e président des Etats-Unis n’en fait en général qu’à sa tête, et il suffit d’un reportage télévisé «
biaisé
» pour attiser son courroux, aussitôt exprimé au travers de tweets enflammés. Personne n’a pu ainsi l’empêcher de contre-attaquer l’ex-Miss Univers Alicia Machado, qui l’avait accusé en octobre de l’avoir traité de «
Judicieuse sélection
Mais il y a des astuces, souligne Tara Palmeri, de Politico, citant Nunberg et une autre source : Trump est un type «
à l’ancienne
», qui ne lit quasiment aucun article en ligne, et privilégie le «
papier
», New York Times et Washington Post. Ce qui donne de la marge avec les nouveaux médias, «
Ces recettes ont-elles marché jusqu’ici ? Pas toujours, mais leurs auteurs insistent sur la nécessité de bien comprendre les ressorts psychologiques de ce « président-enfant » : il réagit sur Twitter lorsqu’il a l’impression que les gens ne s’expriment pas suffisamment sur un sujet. Si la sélection d’articles portée à son attention inclut la mention d’informations amplement retweetées, alors peut-être jugera-t-il inutile de se faire justice lui-même. Puisque tout cela n’a rien d’une science exacte, les anciens confidents de Donald Trump auraient tout de même dû ajouter un dernier conseil à leurs successeurs : surtout, bonne chance !
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