Basket: le Brussels a lancé la saison de Mons

Une question d’approche ! Acteurs comme observateurs, plutôt épars pour ce premier match officiel de la saison à la mons.arena, s’accordaient à reconnaître que les Montois en voulaient nettement plus que les Bruxellois. Ce qui s’explique, à défaut de se justifier… Un début de saison euphorique Le Brussels avait entamé la saison par une victoire aussi épatante que trompeuse face à Ostende, qui s’était vengé en étrillant mercredi des Hennuyers fantomatiques pour leur entrée dans le championnat. Les premiers étaient donc encore sur leur petit nuage euphorique, tandis que les seconds avaient le couteau entre les dents. « Aussi sévère soit-elle, cette défaite tombe à point nommé », estime dès lors Herman Van den Broeck, l’expérimenté consultant du Brussels. « Car elle va obliger nos joueurs à retomber les pieds sur terre et donc nous aider à corriger le tir avant de recevoir Willebroek, un match que nous devons absolument gagner dimanche. » À l’inverse, cette probante bien que trop facile victoire, emmanchée dès le deuxième quart-temps mais qui a pris toute son ampleur à la faveur du 60-33 qui enflamma la deuxième mi-temps en passant le cap des 100 points, va permettre aux Montois de lancer leur saison avec la conviction qu’ils disposent des arguments pour titiller le champion, puisque telle est l’ambition. « La priorité, c’était de nous rassurer et d’affirmer du caractère, en montrant à nos supporters que cette équipe avait de la fierté et de l’orgueil après la correction subie à la côte : tout le monde y a participé, en mouillant le maillot et en soignant le spectacle, deux éléments essentiels pour conquérir le public », se réjouit le manager montois Thierry Wilquin. « Mons a été excellent ; nous avons été exécrables ! », résume Guy Muya, qui a sombré comme la majorité des Bruxellois, seuls Gorremans et Loubry s’étant investis avec conviction. « Mais pas de conclusion hâtive après trois journées : les résultats en dents de scie de quasiment toutes les équipes (NDLR : seul Charleroi est invaincu) témoignent des émotions qui prennent le pas à ce stade de la saison. Et puis, s’il est vrai que nous avons renoncé lorsque Mons s’est détaché d’un 13-0 à la reprise (de 46-40 à 59-44), il faut reconnaître aussi que leurs tireurs ont été insolents d’adresse. » Des joueurs capables, mais il y a encore du travail C’est en serrant sa défense, qui fuyait de partout à 10-17 après 5 minutes, que les Montois ont pris confiance, puis… feu, en particulier à distance, où ils affichent 57 % de réussite alors qu’ils ont abusé des tirs à 3 points : 16 sur 28 ! « La majorité était ouverts, résultant d’une circulation limpide du ballon », argue le coach Yves Defraigne au vu des 18 assists qui ont permis à cinq Montois de comptabiliser entre 10 et 12 unités, un équilibre qui témoigne d’un souci collectif très encourageant dès lors que ce noyau renseigne quatre nouveaux étrangers. « Cela confirme que nous possédons des joueurs capables de marquer beaucoup. Mais nous allons devoir travailler les pénétrations pour ne pas vivre au périmètre (NDLR : surtout en l’absence de Fields, pilier de la raquette happé à Liège mais qui sera indisponible jusque décembre au moins suite à une fracture du poignet) et surtout, notre défense, qui est encore loin d’afficher la solidarité escomptée. Car au-delà de notre retard de préparation, l’équipe ne s’entraînant au complet que depuis lundi dernier, comme chaque année, compte tenu de nos moyens, notre recrutement s’est concentré sur des formations moins huppées où nous avons misé sur des joueurs peu habitués à s’investir autant que nous leur demandons en défense… » Encore une question d’approche ! Celle qui doit permettre au pivot Amaury Gorgemans de s’affirmer, à 23 ans, comme une force dominante sous les anneaux. « Il est mûr pour franchir un palier », estime Wilquin. « À condition qu’il affirme plus de hargne, y compris quand la réussite ne stimule pas sa confiance. » « Nous restons le Brussels », conclut pour sa part le coach Serge Crevecoeur. « Alors évitons de nous enflammer dans la victoire et de considérer une défaite comme une catastrophe. Il y a deux leçons majeures à retirer de ce match à sens unique : évitons d’improviser quand nous rencontrons des difficultés et soignons… notre approche mentale ! »

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