Examen d’entrée en médecine: le contenu des deux parties

Les compétences scientifiques Le futur étudiant devra avant tout réussir une épreuve intitulée « Connaissance et compréhension des matières scientifiques », soit les quatre cours scientifiques de secondaire. Chimie Le candidat « devra montrer sa capacité à analyser et à décrire une structure chimique pour en retirer les paramètres significatifs, en utilisant un vocabulaire et une syntaxe adéquats. Il doit être capable d’en proposer une description sous forme de texte ». (…) L’arrêt liste une série détaillée de prérequis : notions de base, états de la matière et composition des mélanges, réaction chimique, équilibre chimique… Biologie L’étudiant devrait être incollable sur la cellule comme unité fonctionnelle du monde vivant (organisation, distinction du vivant et du non-vivant, métabolisme…). Incollable aussi sur les chapitres « génétique et hérédité » (résoudre un problème d’hérédité, reconnaître les caractères d’une personne, interpréter un arbre généalogique…). On l’interrogera également sur « la diversité, l’évolution et l’adaptabilité » (grandes classes d’animaux et de végétaux, théorie de l’évolution, origine de la vie…) ainsi que sur l’écologie (facteurs de l’équilibre écologique, transfert d’énergie au sein des chaînes alimentaires, problème éthique à propos de l’environnement…). Physique Les quatre grands chapitres de la physique classique seront au menu des étudiants : « biomécanique » en zakouski (cinématique, lois de Newton, gravitation…), « ondes » en entrée (longueur, période, fréquence…), « optique géométrique » en plat (source lumineuse, réflexion et réfraction, instruments d’optique…) et « électromagnétisme » en plat (électricité statique, lois de Coulomb, d’Ohm, Pouillet, Joule…) Mathématique Menu à cinq services pour cette ultime matière scientifique : algèbre, géométrie, trigonométrie, analyse et statistique. Les compétences humaines Etre un petit « génie » de la science est une condition nécessaire mais pas suffisante pas pour devenir un bon médecin/dentiste. Il faut y ajouter une bonne dose d’humanité, d’empathie et d’analyse critique… Est-il pour autant possible de mesurer de telles « capacités humaines » ? Le gouvernement sait qu’en la matière, il marche sur des œufs : il précise que le jury aura « une grande latitude dans l’élaboration des questions » dans des domaines dont « la définition reste délibérément générale ». De plus, il estime que cette partie doit pouvoir être passée « sans préparation précise » mais gardera les questions secrètes. Analyser Le métier suppose de recueillir des symptômes, de tester des hypothèses, d’émettre un pronostic… Dès lors, on sondera la capacité de l’étudiant à « distinguer l’essentiel de l’accessoire, à faire une synthèse, à interpréter des données quantitatives, à être capable de critique y compris d’autocritique ». Communiquer Sachant que dans le colloque singulier médecin-patient il faut être capable de communication verbale et non-verbale, sachant que les praticiens doivent être capables d’interaction interdisciplinaire, on va tester « l’habileté communicationnelle, l’aptitude au dialogue ». Éthique Tout acteur de la santé est amené à prendre des décisions qui ont un impact sociétal ou qui demandent une réflexion éthique, ce chapitre « confrontera le candidat à des situations où il devra choisir entre diverses options en se référant à un de ces deux aspects ou à l’interaction entre les deux. » Empathie Souffrance, détresse… Les médecins et dentistes seront immanquablement confrontés à ces situations, ils devront faire preuve d’empathie tout en évitant « une implication affective excessive ». À cet effet, l’examen d’entrée évaluera « la capacité du candidat à assurer cet équilibre entre identifier-ressentir les émotions des autres et réguler ses propres émotions ».

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