« Ntuyahaga avait pouvoir de vie et de mort »
Après avoir pillé la maison, ces mêmes tueurs se sont rendus à pied chez un autre voisin de l'accusé, Justin Niyongira, qui sera également tué, a-t-il encore dit.
Outre l'assassinat de dix casques bleus belges et de la Première ministre rwandaise, Bernard Ntuyahaga est accusé d'avoir fait tuer ses voisins Emmanuel Nkundabagenzi et Justin Niyongira, ainsi que leurs familles.
Selon le témoin, la major Ntuyahaga, comme les autres officiers, était appelé « patron » par les interahamwe. « Or, ce sont les patrons qui fournissaient à ces milices, bras armé des génocidaires, les listes de personnes à éliminer », a relevé Me Brigitte Barthélémy, conseil des parties civiles.
« Bernard Ntuyahaga aurait pu empêcher les tueurs. S'il l'avait voulu, il n'y aurait pas eu de morts dans le quartier de Kyovu », à Kigali, où il résidait, a encore dit M. Murangwa.
L'accusé « avait pouvoir de vie et de mort », en a conclu Me Barthélémy, alors que l'avocat de la défense, Me Luc De Temmerman, a fustigé les « mensonges » du témoin.