Syrie: ce qu’il faut retenir du face-à-face Obama-Poutine

1. Barack Obama, le premier des deux à s’être exprimé à la tribune de l’ONU, a dit les Etats-Unis « prêts à travailler avec tous les pays, y compris la Russie et l’Iran », dans l’espoir de trouver une porte de sortie à la guerre qui a détruit le pays et fait plus de 240.000 morts en quatre ans et demi.
2. Dans son discours, le président américain a dénoncé le soutien de certains pays au président syrien, le qualifiant de « tyran » qui « massacre des enfants innocents ». Pour Washington, Bachar al-Assad devra partir dans le cadre d’une transition politique.
3. Allié de Bachar al-Assad, le président russe a réaffirmé son désir de voir le président syrien faire partie de la solution et a taclé les discours d’ingérence d’Obama et Hollande. « J’ai le plus grand respect pour mes homologues américain et français mais ils ne sont pas des ressortissants syriens et ne doivent donc pas être impliqués dans le choix des dirigeants d’un autre pays », a-t-il affirmé devant presse.
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4. Vladimir Poutine a proposé une résolution au Conseil de sécurité pour la mise sur pied d’une « large coalition antiterroriste » qui permettrait de terrasser Daesh. Il a évoqué une alliance internationale qui ressemblerait à « celle contre Hitler » durant la Seconde guerre mondiale et inclurait Damas et Téhéran.
5. Le président russe a souligné le manque de résultats de la coalition d’une soixantaine de pays, notamment européens et arabes, pilotée depuis un an par les Etats-Unis. « Nos militaires ont compté qu’en une journée, l’Amérique réalise 43 frappes (en Syrie et en Irak). Mais avec quel résultat ? », s’est-il interrogé.
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6. Le chef du Kremlin n’a pas « exclu » la possibilité de frappes russes contre Daesh en Syrie, mais il a écarté l’envoi de troupes combattantes au sol. Il a en revanche dit envisager un renforcement de son soutien militaire à Damas.
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7. Suite à un entretien d’une heure et demie lundi soir entre Obama et Poutine, un responsable américain a réaffirmé que les deux puissances étaient favorables à une solution commune mais « en profond désaccord sur le rôle que jouera le président syrien dans le règlement de la guerre civile ».