Hommage à Charlie Hebdo: la présence de Johnny Hallyday fait polémique

Plusieurs personnes, parmi lesquelles Siné, dénoncent la participation de Johnny Hallyday à l’hommage rendu au journal satirique, un an après les attentats.

Temps de lecture: 2 min

Ce 10 janvier, place de la République, Paris rendra hommage aux victimes des attentats de janvier 2015, et notamment aux journalistes et dessinateurs de Charlie Hebdo.

À cette occasion, Johnny Hallyday interprétera « Un dimanche de janvier », une chanson composée par Yodelice et écrite par Jeanne Cherhal en référence à la marche républicaine du 11 janvier 2015.

Sa venue, orchestrée par le gouvernement français, suscite la polémique.

« Charb détestait Johnny »

Sur son blog, Siné, ancien collaborateur de Charlie Hebdo, a exprimé sa colère sans retenue dans un billet intitulé « Jusqu’où iront-ils dans l’ignominie ».

Dans ce dernier, le dessinateur écrit : « Charb détestait Johnny Hallyday et c’est précisément à lui que nos ’autorités’ ont fait appel pour pousser la chansonnette en son honneur : quand il y a une connerie à faire, on peut compter sur nos responsables, ils ne la ratent jamais ! »

Et d’ajouter, à France Tv : « Vous savez, à Charlie, on avait les mêmes idées à peu près sur tout, y compris sur la chanson française. On trouvait que Johnny Hallyday chantait comme une seringue, et en plus, qu’il était carrément réac’. Johnny Hallyday a été gaulliste, ou je-ne-sais-quoi, et toujours avec les gens de droite, dont Sarko. Il n’a rien en commun avec l’esprit de Charlie », ajoute-t-il.

Le Canard Enchaîné, dans sa dernière édition, a également souligné l’ironie de cet hommage rendu par « celui que Charb et ses confrères détestaient ». Ces derniers, il est vrai, ne l’avaient jamais vraiment épargné :

Johnny Hallyday n’a pas souhaité alimenter la polémique. Au contraire. « J’ai vécu ça comme tout le monde, avec beaucoup d’effroi », a-t-il déclaré à BFM TV à propos des attentats.

Et d’ajouter : « Wolinski était quelqu’un que je connaissais un petit peu, que j’aimais bien, qui m’avait souvent fait des portraits qu’il m’envoyait. C’est quelqu’un qui m’aimait bien et que moi, j’aimais beaucoup. »

 

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