Paris: un homme vêtu d’un faux gilet explosif abattu devant un commissariat








L’homme a tenté de pénétrer en courant dans les locaux. L’assaillant était armé d’un couteau et d’un dispositif pouvant être un gilet explosif, selon le ministère de l’Intérieur. Puis il a été abattu par les forces de l’ordre. Il aurait crié « Allah Akbar » en tentant d’agresser un policier.
Son corps, vêtu d’un jean et d’une parka, gisait à la mi-journée sur le trottoir devant le commissariat les bras en croix, selon des images télévisées.
Sa ceinture d’explosifs s’est révélée par la suite « factice », selon des sources concordantes. Une source judiciaire a indiqué que l’homme portait sous son manteau une pochette scotchée d’où sortait un fil, mais que le « dispositif ne contenait pas d’explosifs ».
Le ministère de l’Intérieur invite à la prudence. « La police n’est pas à la recherche d’un individu en fuite, mais on ne peut pas écarter la possibilité de complicités », indique son porte-parole, Pierre-Henry Brandet, cité par I-Télé.
Un drapeau de Daesh retrouvé
Les enquêteurs ont retrouvé sur l'assaillant « un papier sur lequel figurent le drapeau de Daesh et une revendication manuscrite non équivoque en langue arabe », a annoncé le parquet de Paris.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique et en relation avec une organisation terroriste. La section antiterroriste de la Brigade criminelle de Paris et la DGSI sont en charge de l'affaire.
L’assaillant non-identifié
L’identité de l’assaillant n’est toujours pas connue. Il n’avait pas de documents sur lui. Selon les témoins, il serait âgé d’une trentaine d’années.
Les circonstances de cet événement, survenu le jour anniversaire de l’attentat djihadiste contre le journal satirique Charlie Hebdo, n’ont pas été précisées dans l’immédiat. Un témoin a fait état à l’AFP de « deux à trois tirs » dans la rue, qui a été bouclée par les forces de l’ordre.
Acte terroriste ?
Interrogé sur France Info, le porte-parole du ministère de l’Intérieur a déclaré qu’il était « beaucoup trop tôt pour parler d’un acte terroriste ». « Il faut être prudent. Il s’agit d’une agression » a-t-il ajouté.
Le quartier où l’attaque s’est produite a été bouclé par des policiers, armés de pistolets ou de mitraillettes. Dans un premier temps, la police a ordonné aux passants de se réfugier dans les magasins de la rue. Les élèves de deux écoles dans la rue ont été «confinés par mesure de précaution», selon les autorités.
Le commissariat visé se trouve dans le 18e arrondissement de la capitale. Cet arrondissement, avec le quartier d’affaires de La Défense, à l’ouest de Paris, avait été mentionné comme une cible potentielle des djihadistes ayant commis les attentats du 13 novembre, les pires jamais survenus, qui avaient fait 130 morts et avaient été revendiqués par le groupe Etat islamique.
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