À lire sur Le Soir+: la déflagration Cahuzac en 5 articles



Voici 5 articles pour revivre cette affaire hors-norme.
1. Cahuzac, une affaire d’Etat
Quarante-cinq jours. C’est le temps qui s’est écoulé entre la première mention, par Mediapart le 11 décembre 2012, de la banque Reyl & Cie dans l’affaire Cahuzac et la demande d’entraide administrative fiscale adressée le 24 janvier par Bercy à la Suisse pour savoir si le ministre avait détenu un compte à UBS entre 2006 – limite de la prescription fiscale – et 2013. Une demande à laquelle la Suisse a répondu par la négative le 31 janvier. Pourquoi la demande du ministre de l’Economie et des finances, Pierre Moscovici, ne visait-elle que la détention d’un compte à UBS, alors que le nom de la banque Reyl était dans l’air depuis un mois et demi ? La question fait trembler la France officielle depuis la confession de Jérôme Cahuzac et la confirmation de l’existence de son compte en Suisse.
2. Cahuzac, de Pinocchio à Caliméro
Pauvre Jérôme Cahuzac ! Sa vie est devenue un enfer depuis ses aveux de fraude fiscale. Encore heureux que quelques amis fidèles lui offrent parfois le gîte…
Dans une interview à la Dépêche du Midi, l’ex-ministre français du Budget s’épanche. Il ne s’est pas rendu dans les locaux du journal toulousain, non. L’entretien s’est déroulé par téléphone. Car Jérôme Cahuzac, qui s’estime traqué, dénonce les incroyables efforts entrepris par les médias pour le géolocaliser… C’est sûr, en matière de traçabilité, il est sans doute personnellement beaucoup plus repérable que ne l’étaient pendant des années ses économies…
3. Jérôme Cahuzac : « Je n’ai dit la vérité à personne »
Entendu par la commission d’enquête en juin 2013, l’ex-ministre du Budget n’a chargé ni l’Élysée ni Matignon. Bien que, la main droite levée, il ait prêté serment en jurant de dire la vérité, il s’est livré durant deux heures à l’exercice avec autant de mauvaise foi que de langue de bois, refusant même bien souvent de répondre aux questions…
4. Fabrice Arfi : « La France est une oligarchie déguisée en démocratie »
Le journaliste de Mediapart qui a révélé l’affaire Cahuzac revient, en 2014, sur la corruption à la française. « Dans les médias, on ne fait pas suffisamment la pédagogie de cette corruption, estime-t-il. Les affaires sont des espèces de faits-divers qui font la une des journaux ou l’ouverture des matinales à la radio. Nous devons mieux faire voir ce que ces affaires révèlent sur l’état de déliquescence de notre système politique. »
5. Les mensonges de Cahuzac ont conduit à plus de transparence
Les mensonges de l’ex-ministre qui planquait son argent en Suisse puis à Singapour vont déboucher sur plus de transparence. Alors qu’il affirme avoir été berné par Jérôme Cahuzac, François Hollande lance une série de réformes pour moraliser la vie publique. Une loi est votée dès 2013, qui oblige les élus à faire état de leur patrimoine auprès d’une Haute autorité pour la transparence. Le texte, qui interdit aussi le cumul d’un mandat politique avec certaines professions qui pourrait conduire à des conflits d’intérêts, est moqué par certains (des ministres vont jusqu’à déclarer leur vieille Twingo), mais il permet de débusquer de nouveaux abus.