Didier Reynders veut envoyer les F16 belges en Syrie (vidéo)

« Prolonger notre action en Irak vers la Syrie »
À la question de savoir si la Belgique devait envoyer des F16 en Syrie, Didier Reynders a répondu par l’affirmative. « J’ai annoncé que nous irions devant le Parlement pour en débattre, parce que je crois qu’on ne peut pas se limiter à des actions en Irak sans poursuivre ces actions au-delà de la frontière lorsque les groupes terroristes franchissent la frontière. Les Néerlandais viennent déjà de prendre cette décision, les Danois aussi. Je pense que nous sommes dans la même logique. On accompagne d’ailleurs déjà des opérations du porte-avions français en Méditerranée, le Charles de Gaulle », a-t-il déclaré.
Avant de conclure : « On ira au Parlement pour en débattre. Des parlementaires souhaitent même que l’on aille plus loin vers la Libye. On doit ouvrir le débat sur tous ces sujets : où et de quelles façons lutter contre Daesh ? (…) Je crois qu’effectivement, nous devons prolonger notre action en Irak vers la Syrie »
« Il ne faut pas devenir un pays de transit »
Le ministre des Affaires étrangères est actuellement au Liban pour « témoigner de la solidarité de la Belgique et de la communauté internationale. (…) Le Liban est actuellement dans une situation très très difficile en raison du conflit en Syrie et en Irak. Il y a énormément de réfugiés, plus d’un million de réfugiés syriens inscrits pour une population totale de 4 millions d’habitants au Liban. Plusieurs centaines de milliers d’autres, palestiniens, irakiens… Ca veut dire entre un quart et un tiers de la population qui vient s’ajouter. Quand on voit les problèmes que posent les réfugiés chez nous, ici la situation est dramatique. »
Le ministre l’assure : il ne faut pas pour autant devenir « un pays de transit pour les gens qui n’ont pas le statut de réfugié ou qui ne pourraient pas l’obtenir. C’est relativement peu le cas au Liban, mais c’est plus le cas en Europe. (…) Il faut accueillir dans les meilleures conditions possible celles et ceux qui remplissent les conditions, c’est notre devoir légal et moral, mais aussi faire repartir vers leur pays d’origine ceux qui ne sont pas dans ces conditions »