Les États-Unis demandent officiellement à la Belgique d’intervenir en Syrie

Cette requête est contenue dans une lettre que le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, a adressée en fin de semaine dernière à son homologue belge Steven Vandeput. La question devra être tranchée dans les prochaines semaines par le gouvernement.
M. Vandeput (N-VA) a transmis la lettre de M. Carter au Premier ministre Charles Michel (MR) et au ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders.
La lettre « encourage » la Belgique à « prendre aussi action en Syrie », selon une source informée.
« On ne peut pas se limiter à des actions en Irak »
Depuis le Liban où il est en visite pour deux jours, ce dernier s’est déclaré partisan d’une extension de la mission des avions belges à la Syrie.
« Je crois qu’on ne peut pas se limiter à des actions en Irak sans poursuivre ces actions au-delà de la frontière lorsque les groupes terroristes franchissent la frontière. Les Néerlandais viennent déjà de prendre cette décision, les Danois aussi », a-t-il affirmé à la radio privée Bel-RTL.
« On ira au Parlement pour en débattre. Des parlementaires souhaitent même que l’on aille plus loin vers la Libye. On doit ouvrir le débat sur tous ces sujets : où et de quelles façons lutter contre Daech ? (…) Je crois qu’effectivement, nous devons prolonger notre action en Irak vers la Syrie », a ajouté le chef de la diplomatie belge.
La Belgique doit reprendre le 1er juillet sa participation à l’opération « Inherent Resolve » lancée par les États-Unis pour combattre l’EI (alias Daech selon son acronyme arabe) et succéder aux Pays-Bas en vertu d’une alternance appelée « flip-flop » en jargon.
Six F-16 belges en Irak d’octobre 2014 à fin juin 2015
Six chasseurs-bombardier F-16 ont déjà participé durant neuf mois, d’octobre 2014 à fin juin 2015, à la campagne de bombardements d’objectifs terrestre des l’EI, mais uniquement en Irak. La Belgique a rapatrié ces avions, essentiellement pour des raisons budgétaires. Mais elle a maintenu une trentaine de militaires sur la base aérienne d’Azraq (centre-est de la Jordanie) pour assurer la protection d’un contingent néerlandais.