Devenir belge, mais pourquoi donc ? Quelle idée pour une Française qui, comme le dit Florence Aubenas, n’a pas de fortune à défiscaliser. Sa motivation est beaucoup plus basique : « Je me sens belge. D’ailleurs, je suis ici depuis quelques heures seulement et je m’y sens super bien. »
Il y a une logique familiale dans sa démarche. Celle qui est aujourd’hui journaliste au Monde, après l’avoir été à Libération, et ensuite à L’Obs, a vécu les quinze premières années de sa vie à Bruxelles, avec sa mère Jacqueline, sa sœur Sylvie et son frère Olivier. Elle a grandi aux abords des étangs d’Ixelles, où sa maman vit toujours aujourd’hui. « Etre belge n’a pas pour but de réconcilier mes différentes “parties”, car elles n’ont jamais été en conflit, mais de les rassembler, de les réunir. »