Un policier aurait donné l’adresse de la planque d’Abdeslam en décembre


L’organe de contrôle des services de police, le Comité P, a confirmé l’ouverture d’une enquête pour une information qui n’a pas circulé. Dès le 7 décembre, un policier de Malines a en effet signalé dans un rapport l’adresse du 79 rue des Quatre vents, où a été appréhendé ce mois-ci Salah Abdeslam, le seul suspect vivant des attentats de Paris du 13 novembre. Le rapport n’avait pas été transmis à la cellule antiterrorisme.
Un obstacle volontaire à l’information ?
La police fédérale ignore en tout cas si cette information n’a pas été communiquée via un autre canal. La presse flamande met notamment en cause le chef de zone de la police de Malines, Yves Bogaerts, qui aurait fait volontairement obstacle à la transmission de cette information.
L’adjoint d’Yves Bogaerts, Johan Geentjens, est devenu récemment l’un des dirigeants de la direction terrorisme de la police fédérale. L’enquête ouverte par le comité P a pour objet de vérifier l’existence d’un blocage éventuel dans la transmission d’une information.
Les liens entre Salah Abdeslam et son neveu Abid Aberkane (qui l’a hébergé à son domicile au 79 rue des Quatre-Vents après l’opération de police menée à la cache de la rue Dries à Forest) étaient connus de la police fédérale.
L’enquête devra donc déterminer si une faute dans la transmission d’informations a bien été commise.