Revitaliser ce pays qui donne l’impression de ne plus fonctionner



Les tunnels de Bruxelles, le piétonnier du centre de notre capitale, les retards et surcoûts du RER, le redémarrage pathétique de Zaventem, les révélations sur la multiplicité et la mauvaise coordination de nos services de renseignements, l’incurie de notre politique énergétique, l’absence de politique de mobilité, la crise des prisons… n’en jetez plus, la coupe est pleine !
Des causes
Quelles sont les causes de ce désastre ? Il y en a plusieurs, mais nous pouvons en épingler deux principales.
La première est
La structure de Bruxelles avec sa Région, ses 19 communes et ses six zones de police constitue un défi à la bonne gestion. La querelle sur le piétonnier et les tunnels, entre deux niveaux de pouvoir sensés se coordonner, fait honte à notre pays et à nous tous, qui attendons des pouvoirs publics une infrastructure qui fonctionne au bénéfice de tous, commerçants y compris.
Même les institutions qui ont le mieux réagi lors des attentats de Bruxelles, les services de secours et les hôpitaux, sont menacées. La dernière réforme de l’Etat a réparti les compétences en matière hospitalière, qui étaient jusqu’ici concentrées auprès d’un ministre, entre cinq cabinets et administrations. Le « prix de journée » de l’année 2015, l’un des piliers du financement des hôpitaux, qui devrait logiquement être connu quelques mois avant le début de l’année civile, a été divulgué début 2016 avec effet rétroactif. Comment gérer convenablement une institution dans ces conditions ?
La seconde cause est la
Sans parler de la lutte contre le terrorisme et le radicalisme où les esprits semblent plus préoccupés par l’analyse du passé que par les défis du futur.
Et pourtant…
Il existe des
Belgacom, devenu Proximus, et La Poste, devenue bpost, sont des exemples de réussites de projets de transformation dans le secteur public.
Pour réussir un tel projet de changement, il faut une gouvernance forte, un sens de l’urgence, une vision inspirante du futur et un message qui motive et rassure chaque partie prenante.
Pourquoi ne pas tenter le coup dans notre pays ?
Une approche orientée « projets »
Il n’y a qu’à… Faut qu’on… Il est si facile d’échafauder des propositions… Mais critiquer la situation actuelle sans mettre sur la table des remèdes n’est pas acceptable. Essayons, donc.
Ce que nous proposons, c’est de lancer cinq
1) Le premier projet porte sur
2) Le deuxième vise
3) Le troisième porte sur la stratégie
4) Le quatrième concerne le
5) Le cinquième cherche à améliorer la
Ces projets traversent nos niveaux de pouvoir actuels. Ils doivent donc faire l’objet d’une concertation active et constructive, dans laquelle chaque parti démocratique doit pouvoir trouver sa juste place – et les partenaires sociaux la leur. Mais l’initiative devrait logiquement en revenir à l’Etat fédéral, et, donc, au Premier ministre. Dans la situation actuelle du pays, en ces matières, sa légitimité est incontestable. Et la population attend sans aucun doute ce genre d’initiative.
Lors de la mise en place de ces projets, les problèmes évoqués plus haut de structures de pouvoir et de responsabilités vont se poser. Ils devront être résolus par une simplification et un regroupement des compétences, au niveau où elles seront exercées de la manière la plus efficace. Cela peut se faire de manière
Lancer de tels projets ne signifie pas que l’on revient à la « Belgique de papa ». Mais si l’on veut éviter dans notre pays une remise en question fondamentale de la démocratie, il convient de prouver que l’Etat fonctionne toujours et que le pays progresse. Pour le bien de tous. Avec courage, détermination et respect de toutes les parties prenantes.