Viols, corvées physiques: les migrants mineurs exploités dans les camps en France

Par manque d’argent, ces jeunes doivent répondre à des actes plus abominables les uns que les autres pour pouvoir s’installer dans un campement et espérer rejoindre le Royaume-Uni.
Viol, prostitution, obligation d’accomplir des corvées ingrates et physiques sont leur quotidien.
A la demande de l’Unicef, trois sociologues ont passé quatre mois dans les camps de Calais, Grande-Synthe et cinq petites « jungles » des environs.
Ils ont rencontré 61 jeunes venus d’Afghanistan, d’Afrique Subsaharienne, d’Egypte, de Syrie et du Kurdistan.
Des échanges sexuels
« Les entretiens avec les jeunes filles éthiopiennes, érythréennes ou kurdes ont permis d’identifier un échange de services sexuels contre la promesse d’un passage outre-Manche ou en vue d’accéder à certains terrains », a rapporté au « Monde » Olivier Peyroux, co-auteur de l’enquête.
D’après les éléments recueillis par les chercheurs, certaines jeunes femmes ont aussi été conduites à Paris pour se prostituer avant d’être ramenées dans les camps.
Dans les bars des « jungles », les jeunes filles seraient aussi contraintes à la prostitution, pour une passe à 5 euros.
Les jeunes garçons quant à eux sont exploités pour des tâches du quotidien : aller chercher l’eau, jouer le guetteur pour les passeurs, faire la lessive, etc.