Recours contre la démolition de la maison Rigo


C’est dans cette fenêtre de temps réduite que l’association royale « Le Vieux-Liège » et « SOS Mémoire de Liège » ont déposé deux requêtes – demande de suspension, requête en annulation devant le Conseil d’Etat pour inverser la vapeur –. « Nous souhaitons que la Ville arrête le rouleau compresseur et que l’on puisse sereinement envisager un projet d’affectation de la Maison Rigo, déclare la présidente de SOS « Mémoire de Liège » Madeleine Mairlot. Cet immeuble, retiré in extremis de la liste de sauvegarde, mérite d’être valorisé ».
Dans son réquisitoire contre le permis de démolir, l’avocat Lebrun épingle les contradictions juridiques. En particulier, le fait que rien, dans le permis, ne justifie la démolition d’un élément de patrimoine au sens de la convention européenne de Grenade relative à la protection du Patrimoine. L’avocat épingle le rôle de l’intercommunale Ecetia qui serait, dans ce cas-ci, hors de son objet social, ne pouvant acheter un immeuble et le démolir. Enfin, il note l’absence de véritable étude d’incidences globale concernant les 21 ha du PRU des Guillemins dans lequel s’opère cette expropriation. « Le dossier doit être repris à zéro par la Ville », estime l’avocat qui agira en extrême urgence si les travaux de démolition commencent malgré tout.