JO 2016: la Russie exclue des Jeux paralympiques

Cette suspension signifie que la Russie « n’aura pas le droit de participer aux prochains jeux Paralympiques de Rio » du 7 au 18 septembre, a annoncé à Rio le président de l’IPC Philip Craven.
Décision prise à l’unanimité
Contrairement au Comité international olympique (CIO), qui avait choisi d’autoriser les sportifs russes à participer aux JO de Rio sous certaines conditions, l’IPC a lui choisi la plus grande sévérité possible en excluant de facto le pays entier du plus grand rendez-vous sportif paralympique.
La décision a été prise à l’unanimité. Selon le droit, elle peut être contestée par la Russie devant le Tribunal arbitral du Sport (TAS) de Lausanne. La Russie possède 21 jours pour déposer son recours, alors que les jeux Paralympiques débuteront à Rio dans un mois jour pour jour.
« Notre décision a été basée sur le fait de savoir si la Russie pouvait respecter ses obligations vis-à-vis du code mondial antidopage. Et la Russie ne remplit pas les critères », a expliqué M. Craven.
L’IPC va plus loin que la CIO
« Je pense que le gouvernement russe a catastrophiquement laissé tomber ses sportifs paralympiques. Leurs médailles dénuées de toute morale me dégoûtent ». Rarement dirigeant sportif aura été aussi clair dans ses propos.
Philip Craven, président de l’IPC, ne peut pourtant pas être accusé de manquer de diplomatie. Mais ses paroles et ses explications ont témoigné dimanche du gouffre qui sépare la décision de l’IPC de celle prise par le CIO en début de mois, autorisant les sportifs russes à concourir aux JO de Rio sous conditions.
« L’IPC et le CIO sont deux structures tout à fait différentes, et leurs fonctionnements sont différents », a tenté de justifier M. Craven. L’IPC sert également de fédération internationale pour de nombreux sports, ce qui n’est pas le cas du CIO qui gère uniquement des comités olympiques nationaux.
Une décision qui « dépasse l’entendement »
La décision du Comité international paralympique « dépasse l’entendement », a déclaré dimanche le ministre russe des Sports, Vitali Moutko, en dénonçant une décision « partiale et politiquement motivée ».
« Des plaintes vont être déposées auprès du TAS. S’il le faut, on va saisir un tribunal civil », a-t-il ajouté.
« C’est une décision sans précédent. Je ne comprends pas sur quoi elle se base », a déclaré ensuite M. Moutko à l’agence R-Sport.