Il y a 85 ans, le parrain de la mafia de Chicago est jugé coupable de fraude fiscale.
Par la rédaction
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Ce n’est pas pour trafic d’alcool qu’Al Capone est jugé coupable en ce jour. Ni pour rackets ou proxénétisme, ni pour corruptions de fonctionnaires, juges et politiciens, ni pour violences physiques. L’état américain choisit d’attaquer le gangster sur le terrain fiscal. Pour préparer l’attaque, des employés ont épluché ses déclarations et comptes, évalué tous ses biens, des maisons aux vêtements pour conclure que ses revenus déclarés ne reflètent pas ses revenus réels. Le fisc lui a envoyé un redressement que Capone refusa de payer. Son procès débuta le 6 octobre 1931 sur base d’un acte d’accusation de 3.680 pages. Le procès est très médiatisé. Des milliers de personnes veulent y assister car l’homme qui contrôle des centaines de bars et restaurants est considéré comme l’ennemi public numéro 1. Et le 17 octobre, très mal défendu par des avocats non spécialisés dans le droit fiscal, Capon est jugé coupable par le jury. Sa culpabilité lui vaut une condamnation à 17 ans de prison, 50.000 dollars d’amende et 30.000 dollars de frais de justice. Alphonse Gabriel Capone est emmené à la prison d’Alcatraz. Il continuera à y diriger ses affaires mais l’homme va perdre le contrôle de son empire. Malade – il a contracté la syphilis jeune – il est même agressé en prison. Huit ans plus tard, il est libéré sous caution et s’installe à Miami Beach où il vit jusqu’à sa mort survenue en 1947.