« Nous sommes en 2016 après Jésus Christ. Toute l’Europe est prête à signer le traité de libre-échange. Toute ? Non ! Une région belge refuse la Pax Canada », écrit Libé.
« Avec ses 3,6 millions d’habitants, la Wallonie n’est pas seule à s’opposer à la signature du traité : la région de Bruxelles-Capitale (1,2 million d’habitants), dominée par la gauche et les centristes, est sur la même longueur d’onde, précise Libération. Reste que le pays est scindé en deux, la majorité flamande (6 millions de personnes) y étant favorable. L’affrontement est violent, les indépendantistes néerlandophones de la N-VA, le principal parti de Flandre, et donc de Belgique, qualifiant même la Wallonie de « république soviétique. »
Magnette, « nouveau héros des anti-Ceta »
Dans le reste de la presse française, le « non » wallon continue à faire couler beaucoup d’encre. Ainsi, pour Mediapart, « la Wallonie porte un coup fatal au traité ». « Tandis que l’opposition de la Wallonie est mise en avant, la décision rendue par la cour constitutionnelle allemande est soigneusement passée sous silence, estime le journal en ligne. Elle est pourtant aussi lourde de conséquences que le « non » wallon. »
De son côté 20 Minutes se fend d’un portrait de Paul Magnette, « le nouveau héros des anti-Ceta ». « Il est le Belge le plus tendance du moment. En continuant de refuser de donner son feu vert au Ceta, l’accord de libre-échange entre l’UE et le Canada, Paul Magnette, le ministre-président de la Wallonie, ne s’est pas seulement fait un nom. Il est devenu un véritable symbole. »