Baromètre des parents: le burn-out menace un parent sur cinq
Deux (beaux-) parents sur dix frôlent le burn-out parental
«En tant que parent, vous arrive-t-il parfois de subir une pression telle que vous ressentez le besoin de lâcher prise, de laisser tomber, d’échapper à vos responsabilités de parent? En résumé, un sentiment de ‘burn-out’?» A cette question, six parents ou beaux-parents sur dix ont répondu par l’affirmative. Et deux sur dix concèdent même que ce sentiment est présent «souvent» ou «en permanence». C’est que le manque de temps concerne à peu près tous les parents d’aujourd’hui: heureux sont donc les 3% qui affirment ne jamais avoir l’impression de courir après ce fameux sablier. Sur le podium des conséquences de ce manque de temps pour les parents: fatigue, stress et diminution des activités physiques, culturelles et amicales.
Les femmes sont les premières touchées par le phénomène. Isabelle Roskam (UCL), qui a mené récemment une étude quantitative et qualitative sur le sujet, constate que «le rôle des parents reste genré, malgré les progrès de la société». Alors qu’elle est toujours perçue comme la première source d’affection et d’éducation de l’enfant, la femme subit autant que l’homme la pression du travail et ses exigences de productivité.
> Burn-out parental : quelles solutions pour s’en sortir ? Posez vos questions ci-dessous à Delphine Chabbert, de la Ligue des familles (cliquez ici si vous êtes sur mobile). Elle vous répond en chat ce mardi de 12 à 13h.
Les stages pendant les vacances généralisés
Du côté de l’extrascolaire, les parents utilisent ce qui est mis à leur disposition, preuve que ces structures répondent à des besoins. Ainsi, six enfants sur dix fréquentent la garderie de l’école, selon une moyenne de 8 fois par mois. Les parents en sont d’ailleurs plutôt satisfaits, puisqu’ils accordent une note moyenne de 7,2/10 à ce service. Parallèlement, six (en maternelle) à 7 (en secondaire) enfants sur dix ont effectué au moins un stage pendant les vacances scolaires de 2015-2016. En primaire, les enfants approchent plutôt deux stages par an. Le coût de ces stages est globalement jugé acceptable par un parent sur deux, et excessif par la seconde moitié de l’échantillon.
Pendant l’année, le sport arrive en tête des activités plébiscitées par les jeunes, devant les activités artistiques et les mouvements de jeunesse. Cependant, 28 % des enfants, soit près d’un enfant sur trois ne pratique aucune de ces activités... Des disparités que l’on retrouve également dans les voyages et les excursions hors du cercle familial. Ainsi 35 % des enfants ont participé à des séjours organisés pour leur âge, 17 % à des voyages entre amis de leur propre initiative, 11 % à des séjours linguistiques... Mais 47 %, soit près d’un enfant sur deux, à aucun de ces voyages.
340 euros par mois pour une crèche
Un enfant sur trois dans la tranche d’âge en dessous de 3 ans fréquente déjà l’école. Dans ceux qui ne la fréquentent pas encore, deux bambins sur trois fréquentent une structure de garde, majoritairement une crèche. Les parents payent en moyenne 340 euros par mois pour cette structure, mais un parent sur 10 dépasse la somme mensuelle de 500 euros.
D’ailleurs, 61 % des personnes interrogées jugent ces frais « un peu » à « très excessif »… Sans compter, que, sur une échelle de « difficulté » de 1 (« très facile ») à dix (« très difficile »), la galère de trouver un milieu de garde écope d’une note moyenne de 6,2. Pour une fois, on aimerait que cette cote passe sous la moyenne !