Une femme écrit une lettre ouverte à son agresseur sur Facebook

La professeure a été agressée alors qu’elle se rendait à son lieu de travail. Son message a été partagé par des milliers d’internautes.

Temps de lecture: 2 min

Amandine Thonnard, professeure de français, est l’une des trop nombreuses femmes victimes des agressions de rue. Alors qu’elle marchait dans les rues de Koekelberg, un homme s’est approché d’elle et lui a touché les fesses. « En colère, perdue, humiliée, frustrée, faible et dépassée », elle a décidé d’écrire une lettre ouverte sur son profil Facebook qui a déjà été partagée plus de 8.000 fois.

« Aujourd’hui Monsieur, tu as fait de moi une femme et une professeure encore plus convaincue que jamais de l’importance de mon cours sur le sexisme, l’exclusion et la dignité ».

« Courir comme ça à 50 ans, chapeau! »

La jeune femme n’hésite pas à dénoncer la lâcheté de son agresseur. « Vous vous êtes même fendus d’un large sourire narquois et grivois ton copain et toi. Sourire qui, au passage, s’est tout de suite envolé lorsque j’ai sorti mon téléphone et que je t’ai demandé de saluer la caméra, histoire qu’on ait quand même un chouette souvenir de ce moment. Envolé, c’est le terme puisque tu t’es aussitôt volatilisé en proie soudain à une irrésistible et puissante passion pour la course à pieds. Je suis sure qu’un jour, le « marathon koekelbergeois » sera une discipline olympique et nous nous souviendrons de toi avec émotions. Parce que courir comme ça à 50 ans, chapeau ! »

Elle explique également comment elle a décidé de ne pas se sentir responsable des actes de son agresseur. « J’aurais pu rester victime, me morfondre, ne plus oser mettre ces belles bottes à talon préparées hier et que je me réjouissais de porter, j’aurais pu me sentir sale et humiliée, j’aurais pu décider de ne plus m’habiller qu’en sac à patates. J’aurais pu ».

 

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