Charles Michel refuse de commenter la présence de De Wever à la réunion de crise
Cette rencontre qui réunissait les hauts responsables de la police, avait pour cadre les ratés dans la transmission des informations entre la Turquie et la Belgique, par rapport à l’arrestation en juin 2015 d’Ibrahim El Bakraoui, le futur kamikaze de l’aéroport de Zaventem, à Gaziantep, ville voisine de la frontière syrienne.
Une réunion de travail des ministres fédéraux N-VA, dirigée par leur président, se tenait justement ce mercredi-là au cabinet, explique-t-on. « Sentant que sa responsabilité politique était engagée et qu’il pouvait être amené à démissionner, le ministre aurait cru bon de faire participer Bart De Wever à la discussion, ’bien que ce soit inhabituel’», avait justifié le cabinet à Paris Match.
L’opposition en colère
Du côté de l’opposition la colère monte. « Si cela est vrai, on est devant une faute très grave de la part du ministre de l’Intérieur [Jan Jambon], une faute pénale puisqu’il aurait organisé une violation du secret professionnel, du secret de l’instruction », a réagi Laurette Onkelinx au micro de La Première.
De son côté, pour Georges Dallemagne « c’est tout à fait inacceptable. C’est sans précédent dans l’histoire de notre pays ». Lundi, « le ministre Jambon devra justifier la présence de son président de parti à cette réunion autrement que par un ’hasard’. Nous devons savoir en quelle qualité et sous quels motifs Bart De Wever y a été invité ».
« Qu’un Ministre convoque à son cabinet, dès le lendemain des attentats, des responsables des forces de police pour discuter de la situation et des actions à entreprendre, c’est parfaitement normal. Qu’un président de parti soit également présent à cette même réunion ne l’est pas, et c’est très interpellant », a commenté Gilles Vanden Burre, député fédéral Ecolo et membre de la commission d’enquête.