Nivelles: le logement public assure la mixité

Avec environ 11 % de logements publics sur son territoire, Nivelles fait figure d’exception en Brabant wallon, et même en Wallonie.

Temps de lecture: 2 min

Si la Ville parvient à rester dans les quotas imposés et même à les dépasser, c’est avant tout parce que le logement public y est ancré depuis de longues décennies. « La Société coopérative régionale des habitations à bon marché, devenue aujourd’hui les Habitations sociales du Roman Païs, existe depuis 1921, souligne Pierre Huart, le bourgmestre de Nivelles. Les premiers logements publics ont été créés à Baulers, puis se sont étendus un peu partout dans la ville. Au fil des ans et des majorités politiques, cette volonté de développer le logement public a toujours transparu, ce qui a permis à Nivelles de se maintenir dans les quotas imposés par les autorités. »

Demandes en attente

Même si la Ville dépasse les 10 % de logements publics, la demande est cependant loin d’être comblée. « Au Roman Païs, nous avons environ 3.500 demandes en attente, confie Paul Rochefort, président de cette société de logement de service public. Selon l’urgence, certaines peuvent être comblées très vite, mais certaines personnes doivent encore attendre quelques mois ou années pour accéder à un logement public. »

Il est donc impératif pour Nivelles de continuer à créer de telles habitations, c’est pourquoi des projets sont presque constamment en cours. Actuellement, l’un des plus importants est celui des Chabottes, qui prévoit la création d’une quarantaine de logements à la vente. « La tendance est de proposer des maisons abordables aux jeunes ménages, explique Pierre Huart. Je milite aussi pour que des locataires de longue durée puissent acheter leur logement public afin de ne pas être déracinés. L’argent de ces ventes est bien évidemment réinvesti dans le logement public. »

Sont également en projet l’ajout d’une trentaine d’habitations dans le quartier Sainte-Barbe, ainsi que l’aménagement de deux appartements en plein centre-ville, près de la Grand-Place. « Aujourd’hui le logement public est plus diversifié, précise Paul Rochefort. On ne construit plus de tours ni de cités, on préfère les petits projets qui s’insèrent dans le tissu urbain existant. »

Nivelles étant soumise à une forte pression immobilière, il n’est pas évident de trouver un bon équilibre entre projets publics et privés. Néanmoins, la Ville y est attentive car, d’après Paul Huart, « c’est sa mixité qui est en jeu ».

 

Le fil info

La Une Tous

Voir tout le Fil info
Sur le même sujet La UneLe fil info

Le meilleur de l’actu

Inscrivez-vous aux newsletters

Je m'inscris

À la Une