Le Brabant wallon manque de logements publics


Cette belle et jeune province, qui a parmi ses nombreux avantages de procurer à ses habitants des airs de campagne tout en étant (relativement) accessible, affiche un prix moyen pour une maison d’habitation ordinaire de 250.000 euros. C’est 100.000 euros de plus par rapport à l’ensemble de la Wallonie.
Mais, sur l’autre plateau de la balance, pèse un constat qui doit interpeller : 4.800 ménages sont en liste d’attente pour un logement public, ou social, appelez-le comme vous voulez. Des ménages qui n’ont pas les moyens de vivre dans une villa quatre façades ou dans l’un des nombreux appartements de luxe, ou semi-luxe, qui seront livrés dans les prochains mois et années aux quatre coins du BW.
Le constat est là : avec ses 7.004 logements publics recensés, le Brabant wallon affiche un taux moyen de logements publics de 3,69 %. Le taux wallon est de 6,32 %. Et la volonté de la Wallonie est que chaque commune de son territoire atteigne les 10 %, mais sans qu’aucun timing ne soit annoncé pour atteindre cet objectif.
Des sanctions sont notifiées pour 2017, via la réforme du Code wallon du logement et de l’habitat durable, mais on a vu jusqu’ici qu’elles n’incitaient pas vraiment les contrevenants à se mettre en règle. Un récent colloque s’est penché sur la question du logement public, qui est aux mains de quatre sociétés de logement de service public en Brabant wallon : Roman Païs, Forum wavrien, Notre Maison et Immobilière publique du centre et de l’est.
Certes, le prix du foncier est un frein. Certes aussi, la disponibilité des terrains laisse à désirer ; un argument battu en brèche par la Société wallonne du logement, qui parle de 95 hectares de superficie disponibles.
Le problème majeur semble être la volonté politique des communes.
Sur le plan privé, c’est un fait que le Brabant wallon ne manque pas de projets d’immobilier neuf, que du contraire. On en recense un peu partout, mais il y a lieu de s’interroger : les prix des appartements proposés à la vente correspondent-ils à la demande qui se manifestera à l’avenir ? Les jeunes, eux, ne peuvent en tout cas pas y faire face et quittent le territoire.
Autre fait qui ne se dément pas : beaucoup de propriétaires de grosses villas, un temps très recherchées en Brabant wallon, ne parviennent pas à se racheter un appartement de standing avec le produit de la vente de leur bien car celui-ci a perdu beaucoup de sa valeur sur le marché.
A méditer…