Quand le Front national s’adonne aux «fake news»


Si Marine Le Pen a condamné les propos de cette « brebis galeuse », elle n’a cependant pas digéré ce coup bas et a dénoncé les méthodes de travail de la chaîne du groupe Vivendi. En effet, dans le documentaire, un homme « arrive en tenant des propos orduriers, homophobes, racistes etc. C’était un ingénieur du son de C8 », affirme la présidente du FN. « Voilà le genre de manœuvres qui sont utilisées par les médias. C’est honteux et j’espère qu’ils vont être lourdement condamnés », a-t-elle terminé.
« Preuves à l’appui »
Pour affirmer ses dires, la candidate frontiste, tout comme plusieurs cadres du FN, ont relayé la capture d’un compte Facebook attribué au militant homophobe en question, ce dernier se présentant comme ingénieur du son pour Canal+.
C8 dément ces accusations
La chaîne a immédiatement riposté en jugeant ces affirmations « fausses et sans fondement ». TVPresse Productions, se défend en soulignant que la société qui a produit ce documentaire, détient des images non diffusées « à disposition ». Dans ces dernières, un cadre du FNJ de Nice affirme que c’est un autre cadre, en l’occurrence Benoît Loeuillet, qui a envoyé le fameux militant homophobe et raciste pour un entretien.
C8 signale aussi avoir réalisé une copie de la page Facebook du fameux militant. Celle-ci « ne mentionnait alors aucun emploi, ni employeur ».
En bref, la chaîne soupçonne le militant en question, voire le parti lui-même, d’avoir manipulé le compte Facebook pour laisser croire que la chaîne avait « bidonné » un témoignage.
Le fin mot de l’histoire
Après avoir dénoncé des « escrocs médiatiques », le député RBM Gilbert Collard a semblé revenir sur ses accusations en qualifiant de « bidon » le profil Facebook du vrai-faux ingénieur du son puis a effacé tous ses tweets ayant trait à l’affaire.