La Turquie avait déjà accusé au début du mois l’Allemagne d’user de pratiques « nazies » en empêchant des meetings, et en refusant la participation de ministres turcs, provoquant une vive réaction à Berlin, Bruxelles et Paris.
Les Pays-Bas, qui ont également empêché la venue de ministres turcs, ont été accusés dans les mêmes termes.
« Quand on les traite de Nazis, cela ne leur plaît pas. Ils manifestent leur solidarité. En particulier Merkel », a déclaré Erdogan dimanche dans un discours télévisé.
« Mais tu as recours en ce moment à des pratiques nazies », a lancé Erdogan à l’adresse de la chancelière.
« Contre qui ? Mes frères citoyens turcs en Allemagne et les ministres frères » qui ont tenté de se rendre en Allemagne pour faire campagne en faveur de l’extension des pouvoirs présidentiels en Turquie, a-t-il ajouté.
« Le bal masqué est fini ! »
« Le bal masqué est fini ! », a-t-il lancé, accusant l’Europe de soutenir des groupes terroristes.
La Turquie a annoncé dimanche avoir convoqué l’ambassadeur d’Allemagne pour protester contre la tenue la veille à Francfort d’une manifestation de Kurdes lors de laquelle ont été brandis des drapeaux du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit, et ont été lancés des appels à voter non au référendum du 16 avril.
La Turquie accuse de longue date l’Allemagne de donner refuge à des militants de la cause kurde notamment. Berlin a jugé ces accusations aberrantes.