Au meeting bruxellois de Hamon, Di Rupo vante son «programme de rupture» (photos)












Or donc, Elio Di Rupo soutient Hamon « vigoureusement » même si ce n’est probablement pas complètement : il ne fait aucune allusion à l’engagement fort du français pour l’allocation universelle, sans doute la ligne rouge qui les sépare (une ligne en pointillé, n’exagérons rien), et qui traverse le PS maison (l’idée a ses partisans, comme Paul Magnette, qui est intervenu au meeting de Hamon dimanche à Bercy, et ses détracteurs, entre autres Laurette Onkelinx et Rudy Demotte).
Di Rupo pour la légalisation du cannabis
Quoi qu’il en soit, Elio Di Rupo ne lésine pas dans son soutien au candidat français, sur le plan socio-économique mais aussi sur les questions de société. Exemple : « Je trouve scandaleux de laisser un nombre considérable de nos jeunes dans les bras des milieux criminels pour s’approvisionner de quelques grammes de cannabis. Comme Benoît, je propose que ce soient les pouvoirs publics qui régulent et règlementent la production et la vente de cannabis ». Conclusion : « Vas-y Benoît ! ».
À Bruxelles en quête des voix des électeurs français, Benoît Hamon aura ainsi encaissé au passage le soutien du PS (et du SP.A : il a rencontré John Crombez mardi après-midi), plus sûr et ferme, à vrai dire, que celui de son propre parti en France. En attendant, mardi soir à Bruxelles, nombreux sont venus l’écouter : Yannick Jadot (Europe Ecologie-Les Verts), Thomas Piketty et une série de socialistes, parmi lesquels Laurette Onkelinx, Yvan Mayeur, Frédéric Daerden, Marie Arena… Sans oublier les deux à trois mille personnes (surtout des jeunes) qui ont convergé vers salle de la Madeleine, pleine à craquer. Certains partisans étant restés à l’extérieur ont pu pénétrer dans une seconde salle toute proche.