Raoul Hedebouw: «Le succès du PTB n’est pas seulement dû à Publifin»


Vous êtes le porte-parole du PTB. Pour la première fois, un sondage vous place devant le PS.
Il y a une lame de fond en Europe, une envie de gauche pour s’opposer aux politiques ultralibérales. A cela vient se greffer une crise politique : on découvre le monde politique dans son carcan, avec des dirigeants socialistes qui gagnent un million d’euros par an.
L’effet Publifin. Justement : vous pensez que cette croissance est durable pour vous ?
Je pense que ce n’est pas un événement ponctuel. A chaque fois, on dit que le PTB profite d’un événement, cela a été la sidérurgie, puis ING, puis Caterpillar, puis Publifin. La réalité, c’est que nous progressons. Le lien entre ces événements, c’est qu’il y a une crise du capitalisme que nous sommes les seuls à dénoncer. Attention, c’est un sondage. Et je ne veux pas que, si nous faisons 12 %, on dise que nous avons perdu les élections.
Ce sondage et d’autres attestent en revanche que le PTB progresse peu en Flandre.
En Flandre, je pense qu’il y a une opposition anti-establishement qui a été prise par la droite. La Flandre a du reste déjà effectué sa mutation. Côté wallon, il y a eu longtemps une grande stabilité, avec quatre partis. Le paysage est en train de bouger, comme il a déjà bougé en Flandre.