Vincent de CoorebyterPrésident-directeur général du Centre de recherche et d’informations socio-politiques (Crisp)
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En quelques jours, Lakshmi Mittal est devenu, en Belgique francophone, le symbole du patron voyou. Alors que sa décision de supprimer sept lignes à froid dans le bassin sidérurgique liégeois est d’abord lourde d’enjeux sociaux, avec 1.300 emplois directs menacés, le débat qu’elle a entraîné a immédiatement pris un tour moral, proche de l’imprécation. Et, de fait, certains comportements choquent. Mais, de la même manière qu’on évitait soigneusement de réformer la condition ouvrière, au XIXe siècle, aussi longtemps qu’on l’abordait sous l’angle moral de l’alcoolisme et de la misère éducative, on voit mal comment éviter d’autres désillusions économiques si l’on se focalise sur les choix de l’homme Mittal plutôt que sur les conditions qui les favorisent.
Dans un contexte de crise durable de la sidérurgie européenne, chaque investisseur qui promet de préserver une partie du potentiel de production est accueilli comme un sauveur.
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