Voici les nouveaux parlements au fédéral et dans les Régions
Le PS reste le deuxième groupe en importance à la Chambre, avec 23 députés (-3). Le MR suit avec 20 sièges (+2). Le dépouillement tardif de Frasnes-lez-Anvaing a également ramené un siège in extremis au MR au détriment du PS.
Côté flamand, pour rappel, la N-VA signe une progression de 6 sièges (33). C’est LE grand gagnant du scrutin. Les trois partis du gouvernement sortant, qui étaient minoritaires dans le groupe linguistique néerlandophone, ont globalement progressé. CD&V (18) et Open VLD (14) gagnent un siège tandis que le SP.A est stable (13). Ils ont désormais une courte majorité à la Chambre côté flamand (45 sur 87).
A noter que si la famille socialiste reste la plus importante de la Chambre, elle perd 3 sièges (36) tandis que la famille libérale en gagne autant (34). On signalera également l’entrée du PTB dans l’assemblée. Le PP aura également un élu. A l’inverse, la Lijst Dedecker disparaît du parlement fédéral. Et le Vlaams Belang subit une écrasante défaite, en perdant 9 députés (3).
En Wallonie. Sous réserve d’un dépouillement toujours partiel ce matin. Le PS perd mais gagne. C’est le paradoxe de cette élection régionale. Le PS perd des plumes, mais gagne un siège au parlement de Namur. La perte est de l’ordre de 2 % (de 32 à 30), parfois plus sévère dans de gros bastions rouges comme Mons (-6 %) ou Liège (-6,75 %). Mais au bout du compte donc, le groupe socialiste au parlement passera de 29 à 30 élus. Le MR est le grand vainqueur du scrutin. De 23,4 à 26,8 %, les libéraux gagnent près de trois points et demi. Dans leurs fiefs, la plupart des barons de l’opposition sortante réalisent des scores personnels remarquables. Le MR effectue une percée historique en sièges, de 19 à 26 %. Les humanistes wallons perdent un petit pourcent en voix et se situent juste au-dessus de la barre des 16 % ce qui, en raison de la catastrophe subie par Ecolo, les place confortablement en troisième position sur l’échiquier politique wallon. En sièges, c’est le statu quo avec 13 députés. Chez les verts, il s’agit d’un véritable séisme : 8,5 % et 4 députés qui sauvent leur peau. Au parlement wallon, c’est une génération entière d’élus qui passe à la trappe d’un seul coup. Pour le PTB, le succès est réel mais pas de tsunami : 5,66 % et deux sièges, à Liège et Verviers. La Parti populaire, comme le PTB, fait son entrée au parlement, avec un siège unique, si tous les résultats se confirment.
A Bruxelles. Les résultats sont désormais complets pour le parlement bruxellois, après le raté du vote électronique. Si les voix de préférence ne sont pas encore publiées, la composition du nouveau parlement est (quasi) connue. Au coude-à-coude avec le MR, hier, le PS a creusé l’écart à mesure que les problèmes informatiques se résolvaient, dans la nuit et fait plus que limiter la casse : il conserve ses 21 sièges. Quant au MR, il obtient 18 sièges, c’est 6 de moins qu’en 2009, quand les libéraux se présentaient en cartel avec le FDF. Alors, les élus étiquettés MR étaient au nombre de 13. Dans cette configuration, ils progressent, donc. Quant au FDF, il obtient 12 sièges, soit un de plus qu’en 2009. Par rapport à 2009, le parti emmené par Didier Gosuin, s’affirme comme troisième force politique bruxelloise et se profile comme le pivot de la négociation à venir. Ecolo, comme au fédéral et en Wallonie, s’écrase et perd 8 sièges (8). Les verts sont désormais relégués à la 5e place à Bruxelles. Dans cette configuration, l’Olivier reste possible, mais avec 38 sièges sur 72 nécessaires côté francophone, ses branches seraient un peu courtes.
En Flandre, la carte électorale est dominée par la N-VA qui progresse de… 27 sièges. Un raz-de-marée et une cuisante défaite pour le ministre-président sortant, Kris Peeters et son parti, le CD&V, relégué loin derrière à la deuxième place (27 sièges, -4). L’Open VLD (19, -2) et le SP.A (18, -1). Groen progresse de 3 sièges (10) et le Vlaams Belang, comme au fédéral, s’écroule : il perd 15 sièges et n’en compte plus désormais que 6. A noter que l’Union des francophones conserve son siège.
Mathématiquement donc, les trois partis traditionnels obtiennent une (faible) majorité de 64 sièges sur 124. Le CD&V et la N-VA peuvent former un gouvernement disposant d’une majorité de 70 sièges au Parlement flamand. En y associant le VLD, ils se garantiraient une majorité très confortable de 89 sièges. Mais les trois partis traditionnels ne seraient-ils pas tentés d’écarter les nationalistes du pouvoir pendant cinq ans ? En faisant fi du vote d’un Flamand sur trois pour la formation de Bart De Wever.