«Fracassés !», «Échec mondial» : la presse espagnole sous le choc
«Echec mondial», titrait en grosses lettres le quotidien El Mundo, la défaite de la Roja reléguant en seconde position dans son édition en ligne les photos du roi Juan Carlos et de son fils, qui allait devenir à minuit le roi Felipe VI, durant la cérémonie d’abdication.
«Fracassés!»: en énormes lettres le titre barrait la Une du journal sportif Marca, qui évoquait le «triste adieu de la championne du monde».
«L’Espagne est une nouvelle fois tombée en offrant une très triste image après avoir été dominée par une sélection chilienne qui s’est à peine forcée. Vargas et Aranguiz (les auteurs des deux buts chiliens) durant la première mi-temps ont montré les carences d’une sélection qui demande à cor et à cris une relève des générations», ajoutait le journal.
Même tonalité pour le quotidien AS, sous le titre «Un coup de Maracana et adieu au Mondial». «L’Espagne est restée sans réaction et devient la première équipe éliminée. Vargas et Aranguiz ont marqué de leur signature le drame espagnol. Le débat s’ouvre sur la fin d’un cycle et la succession», soulignait le journal.
«L’Espagne hors du Mondial après avoir chuté face au Chili», annonçait plus sobrement El Pais. «La sélection de Del Bosque a perdu l’occasion qu’elle avait de rester vivante au Mondial, en chutant avec fracas face au Chili, qui s’est montré toujours très supérieur».
«Deux buts de Vargas et Aranguiz ont suffi à l’équipe chilienne pour écraser la championne du monde, qui signe un jeu calamiteux aggravant la catharsis commencée face aux Pays-Bas», ajoute le journal, évoquant la déroute de la Roja écrasée par cinq buts à un par les Pays-Bas.
Juste en-dessous, El Pais consacrait une large page à l’abdication du roi Juan Carlos et l’avènement de Felipe VI, sous le titre «La fin d’un règne».
La presse chilienne dit «ciao au champion »
La presse chilienne a dit «ciao au champion» après la victoire 2 à 0 et la qualification de l’équipe nationale en huitièmes de finale aux dépens de l’Espagne, au Mondial.
«Ciao champions», lance la radio Cooperativa.
La «Roja», surnom partagé par les deux rivaux du jour, «écrit l’histoire: elle bat l’Espagne, se qualifie pour les huitièmes de finale et élimine l’actuel champion», s’enthousiasme la Radio Biobio sur son site internet.
«Le groupe dirigé par Jorge Sampaoli a réussi un immense exploit. Il n’a jamais eu peur d’un des favoris pour le titre et l’a éclipsé sur le terrain pour obtenir un succès historique», ajoute Cooperativa.
L’édition électronique d’El Mercurio souligne que le Chili a été «infranchissable, géant, depuis le gardien de but jusqu’au défenseur central improvisé Gary Medel, un grand joueur».
Pour La Tercera,«l’Espagne et le monde attendaient de l’irrévérence, ils ont été servis». Les Chiliens «ont montré au monde entier qu’ils étaient plus qu’une bonne équipe, plus qu’une bonne génération. Le Chili a dit à toute la planète qu’il ne voulait plus seulement être un pays qui joue bien, mais un pays qui gagne», écrit le journal.