Landen tente de chasser des Tsiganes à coup de musique


Les Tsiganes ne donnent pas la même version des faits : selon eux, le propriétaire du terrain leur a donné son accord pour qu’ils restent jusqu’à vendredi. Ils auraient, a affirmé l’un d’entre eux à Radio 1, payé 400 euros pour rester.
Le bourgmestre ne veut pas en rester là et décide de les chasser à coup de… musique. « Espérons que les Tsiganes comprendront rapidement le message », dit-il ce matin, entouré de policiers, alors que les enceintes empruntées à la une discothèque locale hurlent. DJ Jos, « l’animateur » local, interrogé par Radio 1, s’étonne : « D’habitude, on essaye d’attirer les gens. Mais aujourd’hui c’est tout le contraire : c’est la première fois que je vois ça. »
La leçon d’un N-VA à un SP.A
Devant l’inefficacité de la méthode, la musique a été coupée et les négociations ont repris. Selon le bourgmestre de Landen, un accord aurait été trouvé pour que les caravanes lèvent le camp dans la journée de mercredi. « J’espère que tout sera réglé d’ici midi », dit Gino Debroux.
L’intransigeance du bourgmestre de Landen et le procédé utilisé ont évidemment fait réagir. La plupart des quotidiens flamands relatent cette histoire ce mercredi matin.
Le député N-VA Théo Francken, bourgmestre de Lubbeck, a dénoncé les méthode de son collègue socialiste de Landen. Selon lui, « cela rappelle les pratiques en Roumanie, ou les Tsiganes sont victimes d’intimidations. L’été dernier, nous avons aussi eu plusieurs groupes de Tsiganes (à Lubbeck). Cela provoque un choc au sein de la population. Mais vous devez dialoguer avec ces gens et prendre des dispositions, comme nous l’avons fait en leur mettant termporairement à disposition et moyennant loyer journalier un terrain raccordé à l’eau et à l’électricité, avec une benne à ordures pour leurs déchets. »