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La Nouvelle-Zélande crée un précédent en accueillant ses premiers réfugiés climatiques

D’ici 2050, 150 à 300 millions de personnes seront obligées de se déplacer à cause des conséquences du changement climatique.

Par la rédaction

Temps de lecture: 3 min

Situé au centre de l’océan pacifique, l’archipel des Tuvalu semble paradisiaque au premier abord. Plages de sable blanc, eaux turquoises, palmiers, soleil… et pourtant. Le petit archipel situé entre l’Australie et Hawaii se trouve aujourd’hui à moins de deux mètres du niveau de la mer. Si l’eau continue de monter à la même cadence, les experts prévoient son engloutissement dans 30 à 50 ans.

Le 4 juin, le tribunal de l’immigration et de la protection en Nouvelle-Zélande a reconnu que les conséquences du changement climatique à Tuvalu représentaient un danger pour ses habitants. Une première qui pourrait influencer les juges kiwis à prendre en compte les conséquences du changement climatique.

Le danger de l’eau polluée

La famille concernée par cette décision réside en Nouvelle-Zélande depuis 2007. Depuis 2009, elle vit sans statut légal sur le territoire néo-zélandais. Les deux enfants du couple sont âgés de 3 et 5 ans et sont nés sur place. « Les juges ont pris en compte la situation de ce couple. Or beaucoup de membres de leur famille vivent déjà, en toute légalité, en Nouvelle-Zélande. S’il ne s’était agi que d’un homme célibataire, capable de gagner sa vie, et sans aucun parent en Nouvelle-Zélande, le jugement n’aurait probablement pas été favorable », a précisé Carol Curtis, avocate de la famille à Radio Australia.

Son confrère Trevor Zohs à quant à lui confié au New Zealand Herald que « beaucoup de personnes sont affectées par la maladie quand elles repartent chez elles. Elles tombent malades en buvant de l’eau polluée. L’archipel est tellement poreux qu’elle s’infiltre dans les rochers sous la terre ».

Les victimes du changement climatiques non reconnues

Selon le Internal Displacement Monitoring Center, le nombre de personnes obligées de se déplacer à cause des conséquences du changement climatiques devrait se situer entre 150 et 250 millions en 2050. La décision du tribunal n’aura pas le même impact partout mais elle pourrait envoyer un signal fort à un certain nombre de pays, comme la Suède et la Finlande, qui accordent souvent l’asile aux personnes touchées par des catastrophes naturelles. Aujourd’hui, la Convention de Genève sur les Réfugiés ne reconnaît pas le statut de réfugiés climatiques.

Interrogé par le Washington Post, François Gemenne, expert en migration liée aux changements climatiques, estime qu’il est grand temps que les gouvernements se familiarisent avec la réalité : «  Je crois que les arrangements bilatéraux ou régionaux vont devenir nécessaires ». L’idéal étant qu’une série d’accords soit mise en place entre les nations, pour protéger aux mieux ces réfugiés climatiques.

 

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