Milquet: «Il faut rendre l’école aux profs»

Le CDH a posé un geste fort en désignant Joëlle Milquet comme ministre de l’Enseignement. L’ancienne vice-Première s’est donné 18 mois pour réaliser le « Pacte pour un enseignement d’excellence » défini par la Déclaration de politique communautaire. Dans un entretien accordé au Soir, Joëlle Milquet détaille les points forts de son programme. Et la méthode pour y arriver : « Ce ne sera pas une opération imposée d’en haut. Elle ne sera pas prescrite de manière aveugle par quelques pédagogues en chambre ou des politiques. »

Ce pacte d’excellence, ce ne sont pas juste des mots?

Certainement pas! Nous sommes dans un momentum rare pour le lancer. J’ai rencontré et écouté tous les acteurs de l’enseignement. J’ai désormais acquis une certitude: il y a un consensus sur les constats et les grandes orientations à prendre. Par ailleurs, le tout est partagé par ceux qui entourent l’école: les gouvernements régionaux, le monde de l’entreprise, l’université, le secteur culturel… Ce pacte d’excellence pour l’école, c’est «le» projet prioritaire du monde francophone. Avec une certitude: l’enseignement c’est l’affaire des enseignants, ce pacte on le fera avec eux, en les valorisant.

On décloisonne l’école?

On a toujours enfermé l’école sur elle-même, dans une espèce de cercle un peu miséreux. Or, l’enjeu essentiel c’est le redéploiement économique régional, dans un contexte où le monde francophone ne sait pas comment demain il va devoir se structurer en fonction de l’évolution institutionnelle.

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