Les dossiers chauds de la rentrée bruxelloise



Cette ordonnance se place dans la continuité du travail entamé sous la précédente législature concernant le marketing régional. Il vise à généraliser son utilisation. Ce travail se situe pour rappel à trois niveaux. 1. Création de la marque « be.brussels » accompagnée d’un slogan mettant en valeur les spécificités bruxelloises (attribué en 2013). 2. Rassemblement des différents partenaires régionaux (Stib, Bruxelles-Propreté, Atrium, Actiris…) sous la bannière « be.brussels » afin de rendre l’action régionale plus claire. 3. Rafraîchissement de l’image de la Région avec un nouvel iris : la fleur est présentée en coupe, laissant apparaître deux pétales extérieurs symétriques entourant deux pétales intérieurs formant un cœur orné d’un liseré.
Le lancement officiel de l’extension internet « .brussels » depuis le 1er septembre, s’inscrit dans cette logique. Cette extension s’appliquera dans les semaines et les mois à venir à tous les organismes régionaux bruxellois. Elle sera dans un second temps ouverte au public. Les particuliers qui feront enregistrer leur nom de domaine muni d’une extension « .brussels » entre le 13 novembre et le 15 décembre bénéficieront du tarif préférentiel (1 euro).
Neo : réurbaniser le plateau du Heysel
Le projet Neo est appelé à connaître une accélération durant cette législature. Pour rappel, il s’agit de la réurbanisation du plateau du Heysel visant à en faire un pôle stratégique de développement international, économique, touristique, de loisirs et culture. Il s’agit notamment d’y créer une salle de spectacle (inaugurée en 2013), un quartier commerçant, des logements publics et privés (590 unités), des équipements (crèche, cinéma, services de proximité…), une offre de loisirs indoor et outdoor (piscine à ciel ouvert…). Alors que le marché Neo 1 a déjà été attribué (2014), le gouvernement doit, encore cette année, sélectionner les candidats pour Neo 2 (centre de congrès de 5.000 places et espace hôtelier). Le gouvernement doit également approuver, au plus tard en 2016, le PPAS (plan particulier d’affectation du sol) qui transcrit les grandes options d’aménagement de ce nouveau quartier. Autre projet directement lié : celui qui concerne l’érection d’un stade national sur le parking C. Le gouvernement annonce qu’il mettra tout en œuvre pour localiser le nouveau stade à cet endroit afin de libérer le plateau du Heysel du stade Roi-Baudouin, qui accueille aujourd’hui les matchs de football et, comme ce vendredi, le Mémorial Van Damme.
Vivaqua-Hydrobru : un robinet pour deux
L’un des enjeux de cette législature sera de simplifier le paysage administratif, sans, annonce-t-on, que la qualité du service à la population en pâtisse. Quatre réformes sont annoncées : celle de l’aménagement du territoire, celle du tourisme, celle du développement économique et celle… du secteur de l’eau. On se dirige vers une fusion des deux entités compétentes en la matière : Hydrobru et Vivaqua, qui doivent incessamment soumettre des propositions opérationnelles au gouvernement pour le mois de septembre 2014. La question est donc de savoir qui va « manger » l’autre. Hydrobru est à 100 % bruxelloise et assure la distribution et l’assainissement de l’eau, tandis que Vivaqua est une intercommunale à 87 % bruxelloise qui lie les trois Régions dans la mesure où elle capte l’eau de distribution en Wallonie et la vend à Bruxelles, mais aussi en Brabant flamand. Hydrobru décide des budgets d’investissements et finance les travaux et arrête également la politique tarifaire. Vivaqua compte quelque 1.600 collaborateurs. Hydrobru lui confie environ 100 millions d’euros par an pour développer, entretenir et rénover les réseaux. Vivaqua dispose de 26 sites de captage en Belgique qui sont répartis dans 5 provinces. L’eau qu’elle produit provient surtout de la Région wallonne, mais elle possède également des captages dans la Forêt de Soignes, dans le Bois de la Cambre et à Zaventem.
Smartcity : Bruxelles numérique
Bruxelles doit rattraper son « retard » en matières de nouvelles technologies. C’est ce qu’explique la déclaration de politique régionale. C’est Bianca Debaets (CD&V), secrétaire d’Etat en charge de la matière et parmi les nouvelles venues au sein du gouvernement bruxellois, qui sera chargée de faire de Bruxelles une « capitale numérique ». Elle espère pouvoir, dès novembre, proposer notamment des infos en temps réel au public sur les bouchons dans Bruxelles. Plus généralement, il s’agira de développer une stratégie d’intégration des nouvelles technologies, et notamment le développement de l’infrastructure numérique, dans tous les champs de la vie collective : école, santé, sécurité… Le gouvernement annonce également vouloir ouvrir le réseau à haut débit Irisnet 2 aux entreprises puis au grand public.
Reyers : le viaduc sur le billot
Le dossier du viaduc Reyers s’est invité à la table du gouvernement bruxellois avant que celle-ci soit dressée, à l’occasion de la fermeture de l’ouvrage pendant l’été. La commune de Schaerbeek demandait de supprimer le viaduc et de le remplacer par un boulevard à échelle humaine. Ce mercredi, le gouvernement s'est prononcé: ’l'ouvrage sera détruit et pas rénové. Lire l'article.
Une décision qui implique forcément que l’on repense la mobilité du quartier dans son ensemble, alors que des milliers de voitures empruntent l’ouvrage chaque jour. Sa démolition est évaluée à 21 millions d’euros, une somme qui comprend le renforcement de la dalle de couverture du tram qui mène à Meiser et le réaménagement du boulevard en surface.