Pellets: un marché solide comme le bois

La constatation ne fait pas un pli : se chauffer au bois redevient tendance. Ce combustible renouvelable et non polluant séduit de plus en plus de ménages. D’autant que la technologie et le design accompagnent aujourd’hui la performance énergétique.

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A côté des traditionnels poêles à bois, les poêles et chaudières à pellets prennent une place de plus en plus importante sur le marché. « Aucune étude n’existe sur le sujet, lance Stéphane Girretz, directeur commercial de Girretz Pierre, l’un des leaders wallons en matière de vente et de distribution de poêles et chaudières à pellets. Mais on peut estimer la part de marché à 7 ou 8 % au sud du pays. Le développement est plus délicat en Flandre et dans les centres urbains, où le gaz est plus accessible. »

Les pellets sont des petits granulés de bois qui permettent de se chauffer à moindre coût. Ils sont injectés soit dans un poêle, soit dans une chaudière. Le secteur a connu une forte croissance entre 2009 et 2012 (avec un taux de croissance annuel de 26 %) pour aujourd’hui se stabiliser. « Le marché est arrivé à maturité, estime Stéphane Girretz. De plus, après quelques maladies de jeunesse, le secteur s’est aujourd’hui fortement professionnalisé. » De quoi éviter l’épisode de l’hiver 2012-2013 où une pénurie de deux semaines a causé des torts importants, tant en termes d’image que de légitimité. « La situation a aujourd’hui considérablement évolué, explique Pierre Martin, facilitateur bois-énergie au sein de l’ASBL Valbiom. Cette pénurie ne serait plus possible. La production belge a été de 360.000 tonnes en 2013 (dont 340.000 en Wallonie, NDLR), en nette augmentation, alors que la capacité de production est de 640.000 tonnes. Cela laisse de la marge pour éviter les mauvaises surprises. » Sans parler du fait que de gros producteurs tels que les Etats-Unis, le Canada ou les Pays-Bas permettront de subvenir aux besoins si nécessaire.

Moins cher que le gaz et l’électricité

Cette situation permet en tout cas de rassurer les amateurs tentés par l’idée de se chauffer à l’aide de pellets. Car les avantages sont nombreux. Pour le portefeuille tout d’abord : il faut débourser 5,9 cents pour produire 1 kW, alors que le montant grimpe à 6,79 cents pour le gaz et 8,14 cents pour le mazout. « Il s’agit d’une alternative économiquement très intéressante au mazout, au gaz et à l’électricité, fait remarquer Pierre Martin. Il est vrai que les prix des pellets sont légèrement montés ces derniers mois, de 5,5 % sur les 36 derniers mois, mais c’est une situation normale. » Ajoutons que Valbiom estime que plus de 50.000 appareils utilisant les pellets ont été installés depuis 2007. « Cela prend de plus en plus d’ampleur, poursuit Pierre Martin. Ce système est bien plus intéressant qu’une chaudière au gaz. Les principales craintes ont trait aux prix : vont-ils évoluer ? On ne peut le dire. »

Si une chaudière à pellets coûte plus cher qu’une chaudière au gaz ou au mazout (de 4.500 à 13.000 euros pour une installation de moins de 50 kW), le retour sur investissement est bien plus rapide : entre deux et cinq ans, selon Valbiom.

 

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