Benoît Lutgen: «Le CDH a tenu parole, pas le MR»
Ce lundi matin, le président du CDH lui a répondu sur les ondes de Bel RTL : « Je mets cette réaction sous le coup de l’émotion d’un papa qui tente de défendre son fils. Mais, cela ne l’autorise pas à raconter n’importe quoi. Je me suis engagé avant les élections, tout comme le MR, à ne pas collaborer avec la N-VA, à ce qu’il n’y ait pas de saut d’index, à ce qu’il n’y ait pas d’augmentation de taxes, à ce qu’il n’y ait pas une hausse de la TVA, à ce que l’on préserve la classe moyenne et les familles ».
Et de poursuivre : « J’ai tenu parole. En politique, c’est quelque chose d’important. Je n’ai pas été éduqué de la même façon. Il est clair que les engagements du MR n’ont pas été respectés. Monsieur Michel père confond, je le dis très calmement, l’inconscience et le courage ou la trahison et le courage ».
Dans la note de De Wever refusée par le CDH en juin dernier, il y avait déjà tous les ingrédients que l’on connaît aujourd’hui, selon Benoît Lutgen qui espère que la qualité des soins de santé ne diminuera pas malgré les réductions des cotisations sociales.
« Le saut d’index n’est pas un cadeau »
Le saut d’index, annoncé par la suédoise, va faire gagner 90 millions d’euros à la Fédération Wallonie-Bruxelles, 130 millions à la Région wallonne. Une bonne nouvelle pour Maxime Prévot et ses acolytes ? « Non, ce n’est pas un cadeau. Réduire le pouvoir d’achat des familles et de la classe moyenne, comme le MR tente de le faire avec la N-VA, ce n’est pas un cadeau. Pour personne. Cela va toucher la confiance de l’ensemble des habitants alors qu’il s’agit de la chose la plus importante pour relancer notre économie. L’emploi n’est pas au cœur de ce gouvernement ».
« Les propos de Jan Jambon choquent »
Dans la Libre, Jan Jambon, nouveau ministre de l’Intérieur et vice-Premier ministre N-VA, évoque la collaboration avec les Allemands en Belgique pendant la Deuxième Guerre mondiale. « C’était une erreur. Mais, les gens qui ont collaboré avec les Allemands avaient leur raison. Moi, je ne vivais pas à cette époque-là », explique-t-il.
Des propos qui heurtent Benoît Lutgen : « Le MR a mis à la tête de l’État un personnage sulfureux qui considère que sa participation à des meetings d’extrême droite est un fait divers. Cela me fait penser à Le Pen qui disait que le four crématoire est un fait divers de l’Histoire. On ne va pas lui demander de démissionner trois jours après la prestation de serment, mais c’est particulièrement heurtant. Ses propos me choquent au plus profond de mes convictions politiques».