Le sexe, nouveau remède contre le cancer?

D’après les chiffres obtenus, lorsqu’un homme a couché avec plus de 20 femmes dans sa vie, il apparaîtrait que son risque de développer un cancer de la prostate (tous types confondus) baisse de 28 %, et de 19 % pour un « type de cancer agressif ». La chercheuse Marie élise Parent amorce une hypothèse à ces résultats frappants : « Il est possible que le fait d’avoir eu plusieurs partenaires sexuelles féminines se traduise par une fréquence d’éjaculations plus élevées, dont l’effet protecteur contre le cancer de la prostate a été observé précédemment dans des études de cohorte ».
Situation inverse pour les homosexuels
Résultats encore plus étonnants : ces statistiques ne semblent pas s’appliquer chez les hommes homosexuels. L’étude démontre que ceux qui ont fréquenté plus de 20 hommes auraient deux fois plus de risques d’être victimes d’un cancer de la prostate, qu’à ceux n’ayant jamais fréquenté d’hommes. Leur risque d’avoir un cancer de la prostate moins agressif augmenterait quant à lui de 500 % par rapport à ceux n’ayant eu qu’un seul partenaire masculin.
La scientifique tente prudemment d’expliquer cette incohérence par une hypothèse hautement spéculative : « Elle (cette incohérence) pourrait relever d’une plus grande exposition à des ITS, ou encore il se pourrait que la pénétration anale produise un traumatisme physique à la prostate ».